Publié 21 novembre 2008
dans Rabah Ameur-Zaïmeche
6.5 Bled Number One, son second long métrage, est plus éthéré. Le cinéaste s’affranchit des lois de la rue où les désespérés s’insurgent contre les flics (si ce n’est plutôt l’inverse), pour nous confronter à un environnement moins clos, plus naturel, finalement davantage axé sur les problèmes liés au bled, où les hors-la-loi prennent le pouvoir en nombre, et où les désespérés n’ont plus qu’à suivre ou se la boucler.
En fait il y a deux histoires principales qui se recoupent dans Bled Number one. Celle de cette jeune femme que son mari et sa famille rejètent parce qu’elle veut tout quitter pour s’adonner à la chanson, et celle de cet homme (encore le cinéaste) rentré au pays après un séjour en France, qui ne voit aucune issue possible, aucun avenir le concernant.
Les cadrages sont magnifiques. De nombreux moments sont grandioses, en particulier cette fin, en pleine campagne sous un soleil de plomb, ouverte et qui appelle un certain optimisme. Néanmoins c’est probablement celui des trois qui me touche le moins.
Publié 21 novembre 2008
dans Rabah Ameur-Zaïmeche
6.5 Wesh Wesh qu’est ce qui se passe ? est le premier film du cinéaste Rabah Ameur-Zaïmeche et déjà c’est un cinéma qui s’engage, un cinéma qui utilise des détours poétiques pour se centrer socialement.
Et déjà, le cinéaste joue dans son film. C’est Kamel, qui de retour dans sa banlieue parisienne après avoir purgé cinq ans de prison et deux années d’expulsion, essaie tant bien que mal de se frayer une place dans la société, de se trouver une identité, en étant à la recherche d’un boulot, d’abord par intérim puis auprès d’un ami de son père, devenu patron. Mais il se heurte à un rejet permanent qui met en cause son casier et le fait qu’il soit sans papiers.
Wesh Wesh est un film frontal, très violent, sans concessions mais d’emblée la caméra saisi quelque chose d’assez unique, flotte entre ces murs de cité, de jour et de nuit, par beau ou mauvais temps, dans ces familles ou dans ces groupes, dans cette constante opposition entre les flics et les gens de la rue, et offre des images éblouissantes et symphoniques.