Goodbye, old paint.
6.0 Le Western est un genre désuet. Il n’empêche certains cinéastes d’encore s’y frotter aujourd’hui. Le seul piège à éviter est de ne pas tomber dans la redite voir le remake.
Aussi, le western est un rêve de gosse. J’entends par là que chacun d’entre nous qui jouions avec des armes en toc petit, qui regardons les westerns de Ford et de Léone, chacun rêverait de faire parti d’un casting, de jouer le hors-la-loi ou le shérif. Quand on est dans le milieu il y a mieux comme rêve : réaliser son western. Ed Harris s’octroie donc un double rêve : celui de faire son film dans lequel il campe un shérif. Et grand bien lui fasse car son film est vraiment réussi. Lorgnant vers Ford et Hawks il pond un film aussi très personnel, un film dont l’issue rappellerait celle de No Country for old men des Coen. Un film aux décors somptueux agrémentés d’une histoire somme toute classique mais charmante.
Et le pari est réussi autant du point de vue de l’intrigue que de l’ambiance. En ce qui me concerne je me suis toujours senti mal à l’aise devant un western (peut-être moins devant un Léone, l’aspect baroque, le détachement fait que l’on se fait plaisir sans pour autant craindre telle situation) parce que tout est possible du moment que l’on soit dans le village ou dans les collines. On ne sait jamais si un tireur n’est pas embusqué derrière un rocher, ou caché derrière une fenêtre. Tout peut arriver. Et Ed Harris parvient à faire ressentir cela, sans pour autant tomber dans le trop plein de situations abracadabrantes.
Bref, c’est du divertissement comme on aimerait en voir plus souvent, digne, avec des acteurs sobres, charismatiques, des scènes clés de western qui réservent son lot de tension, de surprise. En revanche : Mais qu’est ce que Renée Zelwegger fait là ? Franchement, miscast absolu. Elle décrédibilise toute la tension romantique. Attends, il y a Mortensen et Harris en face, quand même pas dégueu, faut pas déconner quoi.
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