Ensemble sinon rien.
8.0 Sautet fait s’entrechoquer une bande d’amis dans leurs amitiés profondes, les problèmes de couples, les problèmes au boulot. En somme, ce sont les aléas d’une vie, ici de plusieurs vies, toutes plus ou moins liées par une amitié sincère qui menace parfois de se distendre.
Le début de film et cette partie de foot suivie de cet incendie de cabane, montre les liens très forts entre les uns et les autres, principalement masculins, tout en laissant entrevoir des différents dans les couples (cf. celui de Piccoli).
Puis on s’attarde sur ces vies : Montand aux prises avec des dettes énormes dans sa société de menuiserie, tout en digérant mal le départ de sa femme ; Piccoli dont le couple va mal ; Reggiani sans doute écrivain en mal d’inspiration ; Depardieu menuisier qui croit vouloir faire de la boxe.
Un joyeuse bande de gais lurons dont l’amitié éclate réellement au grand jour devant ce sublime match de boxe, où les regards sont à la fois passionnés et dans le vide. Evidemment ces relations n’existeraient pas sans ces engueulades, parfois grandes comme durant cette scène culte où Piccoli passant ses nerfs sur le gigot, le fait ensuite sur ses amis, et pas avec le dos de la cuillère.
Les femmes ici ont l’air d’aller de l’avant, plus courageuses elles savent dire non, oublier le passé et rebondir. Elles sont plus adultes. Les hommes sont très nostalgiques, sont davantage occupé à tisser leurs liens superficiels qu’à oser refuser la demande d’un pote (les lettres de Montand), et ne font jamais table rase du passé, au mieux ils ne font qu’en parler, du coup il leur manque le truc qui les fera grandir, rebondir… probablement ce match de boxe.