Tchao Pantin.
5.0 Coluche, l’histoire d’un mec n’est pas le portrait d’un humoriste, ni un biopic sur la vie, le destin de quelqu’un comme on a pu récemment, et malheuresement le voir dans La Môme. Non, le film de De Caunes est le portrait de Coluche sur six mois de sa vie, les six mois où il s’engageait à la candidature de la présidence. Et c’est un portrait très sombre. Curieux paradoxe quand on connait le personnage. Car en ce qui me concerne je ne connaissais que le gars drôle. Et force est de constater que ce bonhomme plein de vie, qui conchiait la politique, se présentait avant tout pour le parti du rire, de la procov envers ses confrères, qu’il trouvait disait-il trop sérieux. Et c’est ici que le film réussi. Car ce Coluche, que je ne connaissais pas donc, se prend au jeu de cette campagne, jusqu’à en devenir finalement homme politique lui-même. Jusqu’à ne plus faire rire. Jusqu’à voir sa femme, et quelques amis ne plus le comprendre. Cet homme paumé, dont l’enjeu monstre, trop grand pour ses petites épaules aura raison de lui puisqu’il sera contraint en finalité de se retirer. Demaison est formidable d’une part. Il incarne l’humoriste avec brio. Evidemment c’est souvent le cas dans ce genre de films, il n’y a pas de place pour les autres. On ne voit personne d’autre. peut-être l’agent Olivier Gourmet, qui comme toujours s’en sort très bien. mais c’est tout. Niveau mise en scène pas grand chose d’intéressant, hormis quelques scénettes, c’est classique, ça casse pas de briques, mais ça se suit. Non, là où le film peche réellement, c’est dans ce parti prix de montrer les différents aspects de ce morceau de vie de cet ‘humoriste politique’. On se serait volontiers passé de ces sketches, puisque oui, tout le monde le sait, Coluche était aimé et faisait rire. En revanche ces soirées débridées sont sans doute pas assez présentes. celle où l’on découvre l’âme torturée du bonhomme. Bref, dans l’ensemble c’est une bonne surprise, c’est pas mal quoi, pour un biopic. Grâce en partie donc à ce récit nuancé, que ce soit politiquement, ou sur la personnalité partagée de ce bon vieux Michel. Mais bon, vite vu, vite oublié.