De la guerre.
7.0 En 1954, Akira Kurosawa secouait le cinéma Japonais avec cette fresque épique alliant lyrisme, violence vengeresse et stratégie humaine. Les sept samouraïs ce sont en quelques sortes les messies d’un petit village de paysans, condamnés à abandonner chaque année leur récolte à la venue des bandits. Le film est divisé en trois parties : l’une montrant la recherche de samouraïs prêt à vaincre, au péril de leur vie, une horde de bandits, moyennant aucune récompense si ce n’est trois repas journaliers. La seconde évoque les stratégies, les liens qui se créent, l’attente, les doutes. La troisième, le combat décisif, où les victoires latentes ne seront guère exempte de pertes. Chaque personnage a son propre charisme, qu’il soit sage, angélique, ou comme Kikuchiyo (le personnage du film!) un brin excentrique et déluré. Alors évidemment on peut contester les quelques longueurs passagères mais le récit métaphorique sur les guerres contemporaines étant tellement universel (cf. citation finale) qu’il serait dommage de passer à côté de cet incontournable cinématographique.