Révolution.
5.5 Pardonnons au nouveau film de Délépine et Kervern ses petits problèmes de rythme, parfois, qui surgissent dans deux trois scènes un poil moins épatantes que les autres. Pardonnons aussi cet esprit montage sketchs qui souvent va à l’encontre du projet . Car bien entendu Louise Michel a d’autres bien belles qualités. D’une part c’est très drôle en quasi-permanence. Ma voisine de salle, bidonnée de bout en bout, a fait bouger mon siège pendant tout le film. Puis bien sur il y a cette belle mise en scène. Très souvent des plans fixes avec gags de situations plutôt redoutables. Un sens du cadre, de l’espace, parfois poseur mais on s’en tape.
Un matin les ouvrières d’une entreprise de cintres sont surprises de voir leur entrepôt vide. Un petit groupe cherche un moyen de faire payer le grand patron qui semble parti pour s’en sortir en payant une faible indemnité à chacune. C’est Louise qui a la grande idée. Elle veut faire buter le patron. Entre en scène Bouli Lanners, pro parmi les pros qui semble assez loin de l’efficacité froide du tueur à gage américain classique, qui à coup sur ferait sourire un certain Javier Bardem (redoutable killer du No Country des Coen).
Certaines séquences (ou sketchs) sont déjà mémorables : l’obsession pour les Twin Towers du barré Benoit Poelvoorde ; Toutes les apparitions du type à la collerette ; La danse sensuelle de Philippe Katerine ; La scène dans la villa évidemment… et cette toute dernière post générique qui passe disons plutôt très bien et que seulement un quart de la salle chez moi est resté pour voir. Je passe sur le discours politique, pourtant c’est bien ici que Louise Michel est incisif. Toujours provocateur, rendant à la politique merdique actuelle sa vraie valeur.
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