Dreams on fire.
3.5 J’ai vu mon premier Bollywood movie! Plus sérieusement, sans connaître le cinéma indien, mais vraiment que dalle de chez que dalle, Danny Boyle m’aura permis d’en saisir un peu la trame, la logique étant donné qu’il nourrit son film de lourds sentiments, de paillettes, de scènes mélodramatiques à foison et qu’il nous réserve pour le générique final une sympathique chorégraphie sur un quai de gare. L’histoire assez nunuche et réberbative est celle d’un jeune gars des Bidonvilles de Mumbai qui se retrouve – et on sera plus tard pourquoi car d’emblée c’est le comment il s’y démerde qui nous intéresse – dans l’émission « Qui veut gagner des millions? ». Aussi, l’on sait tout de suite qu’il a raflé le pactole. Le but étant de montrer à chacune des questions ce pourquoi il connait ou non la réponse. Donc, quand on lui demande le nom d’une vedette de cinéma hop un retour en arrière afin que l’on comprenne comment Jamal a connaissance du sujet. Quand c’est une question de religion c’est un évenement tragique de sa vie qui lui permet de répondre correctement. Et ainsi de suite. C’est comme ça tout le temps. Parfois pénible et prévisible. Durant toute une partie du film c’est bien l’industrie Hollywoodienne qui prime. ça pue la thune, la mise en scène est ultra speedée, très fatiguante mais qui a au moins le mérite, comme souvent chez Boyle (The Beach, Sunshine, Trainspotting…) d’être énergique et sans temps morts. La fin c’est Bollywood à fond, enfin j’imagine. Je ne raconterai rien mais soyez-en sur, ça vaut le détour! En fin de compte, sans doute m’étais-je préparé à voir exactement ce que j’ai vu, mais ce n’est pas du tout la daube que j’en attendais. Les personnages sont tout mimis, il y aussi plein de gens pas gentils, ça flashbackise un max, mais c’est finalement très attachant. Et puis hein cette petite actrice, avec ses yeux miel, à elle seule ça vaut le coup d’oeil!