3.5 C’est pas terrible. Disons que le film se base uniquement sur une démonstration de force qui consiste à montrer une jeunesse en décadence, qui n’a plus de repers, qui fume, qui piccole, qui parle mal parce que les parents derrière ne suivent pas. Ce thème c’est souvent Larry Clark qui le met en scène. Sauf que lui s’en sort bien mieux parce qu’il arrive à atteindre une certaine émotion, qui n’est jamais présente ici, sa critique sociale est amer, le rythme est trépidant, et ses films ne ressemblent à aucun autre. Ici on ne sait jamais où Nick Cassavetes veut en venir. Ses personnages sont horripilants. Timberlake ne joue pas, il est Justin Timberlake. Emile Hirsh est une véritable endive. Et les filles sont toutes sans exception des sal.opes écervelées.
Le film explique tout aussi. A chaque séquence dans le film où un nouveau perso apparaît, il y a écrit ce qu’il advient dans l’histoire au final (exemple : suspect n°3… témoin n°22…) par conséquent il n’y a pas beaucoup de surprise, on sait où le film nous emmène. Une fois qu’il nous y a emmené Nick Cassavetes fait son Clark en puissance, en copiant quasi ouvertement Bully. La différence de talent s’en ressent. Là où dans celui de Clark la séquence finale est une véritable claque dans la tronche rythmée par Fatboy Slim, dans Alpha Dog l’espèce de clip final ne fonctionne que pour nous dire combien de prison écope machin, s’il est condamné à perpette ou à mort.
Mais en fin de compte, il y a au moins l’idée que c’est pas bien le kidnapping, le meurtre etc… pas parce qu’une telle expérience peut nous faire devenir parano et taré (ça c’est Bully) mais surtout parce que la justice aux States est intransigeante et efficace (ça c’est Alpha Dog)! Grâce à « Interpol » impossible de fuir! Mais on s’en tape, mince à la fin…