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Archives pour octobre 2009

Les feux de la rampe (Limelight) – Charles Chaplin – 1952

Les feux de la rampe (Limelight) - Charles Chaplin - 1952 dans Charles Chaplin limelight13

Dernier tour de piste.     

   8.0   Sous couvert d’un sens critique aiguisé de la société actuelle atteignant son apogée dans un film comme Les temps modernes par exemple, Chaplin a toujours su garder cette ligne de conduite, ce qui l’a conduit à cette icône mondiale qu’il est devenu, cette arme qui lui permettait de traiter tout sujet, grave ou non, avec une légèreté incandescente, à savoir Le rire. On rit beaucoup chez le cinéma de Charlot, lui qui utilise à merveille comique de situation allié à celui de répétition, sans en abuser. On se souvient de ses aléas sous le chapiteau dans Le cirque où il était poursuivi par un âne à qui Charlot ne devait pas revenir, et inconsciemment ce dernier venait de faire rire la foule qui jusque là s’ennuyait ferme. Cette situation ô combien singulière allait se répéter de nombreuses fois par la suite quand Charlot naïf est engagé dans l’entreprise comme accessoiriste et à son insu se retrouve, chaque soir, dans la position du clou du spectacle. Ce genre de procédés qui ont fait la renommée du cinéaste/acteur, must évident de la comédie cinématographique muette, sont utilisés à outrance suivant un rythme effréné dans La ruée vers l’or, film réalisé quelques années plus tôt, qui demeure à ce jour un sommet de perfection comique.

     Avant de regarder Lime light on pense inévitablement à City lights, les titres sont très proches mais surtout on se dit que le clown Chaplin a aussi des réserves émotionnelles encore inexploitées et qu’un second Les lumières de la ville deviendrait à coup sûr un second immense chef d’œuvre dans sa géniale filmographie. C’est assez amusant de les rapprocher car cette rencontre entre le vieux clown et la ballerine que nous offre Les feux de la rampe dès les premiers instants (il est son voisin du dessus et rentrant chez lui un soir, il sent une odeur de gaz qui s’échappe de chez elle, et la sauve du suicide in-extremis) est similaire à celle dans son presque homonyme de 1931. A la différence que Charlot a vieilli, les rides sont visibles, le visage semble plus fatigué et le pantalon noble et serré a remplacé cette espèce de sac trop grand entouré d’un fil que le vagabond portait à l’époque.

     On le remarque très vite, Lime light est un film sur la vieillesse, sur le clown vieillissant. Calvero a triomphé par le passé grâce à ces talents comiques comme Chaplin a fait naître un Cinéma tout en déridant les zygomatiques. Mais un peu comme Norma Desmond dans Sunset boulevard ils sont tous deux dans une phase inverse de leur évolution continue d’antan. En ce sens à aucun moment je ne vois de clown Calvero à l’écran, je vois Chaplin, masqué peut-être, mais c’est tout. Un type qui semble revivre grâce à cette jeune femme dépressive (n’oublions pas qu’au début Calvero est ivre, car lui non plus n’est plus dans une période triomphale de sa vie) et veut l’emmener au bout de ses désirs, de ses rêves (ce qu’il a pu faire auparavant lui-même), une sorte de retour gagnant par procuration. Car là est toute la difficulté du travail d’artiste clown. Par retour gagnant on n’entend pas seulement le retour sur la scène, mais un retour réussi sur scène, c’est à dire : faire rire le public. Calvero aura eu de nombreuses occasions de l’effectuer ce come-back, toujours au détriment du changement d’ailleurs, se relançant chaque fois dans ses mêmes numéros d’époque, qui maintenant ne font plus rire grand monde. Ce qui le conduira inévitablement à l’échec, donc au mépris des piliers du monde du spectacle et donc à son état d’ébriété dans lequel on le découvre. Quand je disais qu’on pouvait le rapprocher de Sunset boulevard ! Cette notoriété perdue c’est bien cela qui effraie l’artiste, et tout artiste qui se respecte par ailleurs. Heureusement chez Chaplin le bonheur n’arrive finalement jamais seul : Lorsque sa petite protégée a su vaincre sa soi-disant paralysie et qu’elle en arrive sous le feu des projecteurs, semblant devenir reine de Londres, son nom apparaissant sur un grand bâtiment, c’est alors Calvero qui fait sa première partie, ce vieux clown à qui l’on a décidé de laisser une dernière chance. Le public aura conseil de rire quoiqu’il arrive, à la demande de Terryqui pense qu’un nouvel échec le tuerait. Et même sous la mascarade d’une foule en délire (qui semble peu à peu étrangement prendre le plaisir des retrouvailles) Calvero quitte la scène, il a tellement donné que son cœur lâche, pendant que la petite ensuite fait une triomphe total. Une manière de dire, peut-être, que quitter la scène sous de faux applaudissements est toujours plus fort et constructif qu’obtenir un bide. C’est dur de l’admettre, presque enfantin – ce besoin de reconnaissance, même faux – mais c’est cette naïveté, cette candeur qui fait de Chaplin un grand artiste. Cette faculté à ne jamais toisé le public de son ego, l’avoir toujours considérer à sa juste valeur, dans un cinéma simple et drôle.

     Pour répondre à une question que je me posais précédemment : je pense sincèrement que Les feux de la rampe est la réponse parfaite aux Lumières de la ville. Il y a une force émotionnelle dans ces deux films qui reste sans égal dans la filmographie du maître. C’est pour moi ce que Chaplin a fait de meilleur.

Three times – Hou Hsiao Hsien – 2005

Three times - Hou Hsiao Hsien - 2005 dans Hou Hsiao Hsien 0342p1

Beautés inégales.    

   6.0  Hou Hsiao Hsien n’a pas son pareil pour filmer des corps errants, suspendus dans le temps. Il décide même ici de montrer trois histoires, trois temps, mais en ne montrant qu’un unique couple (les mêmes acteurs) indépendants de leur situation temporelle. Procédé ô combien dangereux, car suivant le principe du film fait de courts-métrages. Malheureusement je l’ai senti. Car autant la première et la dernière partie, soit les temps les plus récents (1966 et 2005) sont les plus belles, celles qui me touchent le plus, celles dans lesquelles je voyage, presqu’autant que dans un Millennium Mambo, autour d’un table de billard, ou dans un climat électronique, très moderne. Et il y a cette seconde partie, très Fleurs de Shanghai dans laquelle je m’ennui profondément, parce qu’elle ne parle pas, et pire encore, je ressens son inutilité. Ce n’est pas le procédé film muet qui me gêne puisque un film de Hou muet n’est pas vraiment une surprise en soit, tant qu’il est accompagné d’une ambiance, d’un décor, d’une musique, d’un mouvement. Mais c’est justement dans ce décor que je n’entre pas. Malgré tout, la caméra virevoltante du cinéaste Taïwanais, son obsession des couleurs vives, la photo hallucinante qui l’accompagne, l’envoûtement (presque) permanent dont son film fait l’objet m’ont encore relativement convaincu. Et je suis définitivement amoureux de Shu Qi.

Le petit Nicolas – Laurent Tirard – 2009

le-petit-nicolas     2.0   Film inoffensif et pantouflard, bon-enfant ou pour enfant, Le petit Nicolas a néanmoins une qualité majeure : celle de suivre le schéma bande-dessinée. En somme rien de plus mais rien de moins. On enchaîne situations cocasses, petites blagounettes enfantines avec une mise en scène tout aussi classique, voire plutôt dirai-je : box-officesque. Il n’y a pas plus de surprises dans la chute ou la progression d’une séquence qu’il y en a dans le scénario complet du film. C’est téléphoné, souvent ça tombe à plat (la séquence du repas avec le patron), parfois c’est d’un ridicule c’en est absolument terrifiant (le retour des choristes et de Gérard Jugnot, si si). D’ailleurs je pense que le film est bien meilleur dès qu’il n’y a pas présence d’adultes, car la plupart (excepté « François l’embrouille » toujours au top) jouent comme des cochons. Alors que ces écoliers sont plutôt bons, rarement dans la surenchère, peut-être adaptant un jeu théâtral mais souvent touchants, ce qui les différencient déjà des choristes de Barratier. Je n’en garderai probablement rien du tout, mais c’est en fin de compte beaucoup mieux que le machin auquel je m’attendais. A condition évidemment de ne pas y aller avec un soupçon d’espoir… Bon, en fin de compte,  je l’ai revu, partiellement et c’est nul.

La Tour infernale (The towering inferno) – John Guillermin – 1975

tour-infernale-1974-21-gCœur de verre.

     7.5   Quand j’étais petit je l’ai regardé de nombreuses fois, avec mon frère nous le connaissions quasi par coeur. Au même titre que L’aventure du Poséidon. Déjà ces deux films se ressemblent sur de nombreux points. Ce sont tous deux des films catastrophes. Tous deux se déroulent lors d’une soirée festive – le jour de l’an pour le Poséidon, le soir de l’inauguration pour La tour – où forcément il y a du monde réunis, donc potentiellement beaucoup de victimes. Coïncidences ou pas, les chansons utilisées dans les deux films, lors des soirées, sont celles de Maurine McGovern. Marrant, ça je ne m’en rappelais pas. Et puis bien entendu il s’agit chaque fois d’un accident – un tsunami ou un feu – qui tout de même aurait pu être évité, donc c’est une faute humaine. Le Poséidon aurait probablement pu « éviter » la vague si l’ordre d’avancer en avant toute n’avait pas été donné quelques jours plus tôt, La tour ne se serait pas enflammée si le cahier des charges avait été respecté à la lettre.

     Quoiqu’il en soit il y a aussi des différences. La Tour infernale est un film long, mais dont les 2h40 passent très facilement sans réels temps morts, puisque ceux-ci, si l’on doit en trouver, se situent dans la première partie du film, où nous n’avons pas eu le temps de ressentir encore un ennui. Car par la suite le rythme est tenu, magistralement. Utilisant quasiment le temps réels lors des différents évacuations, le film gagne ici en suspense, en tension. Il n’y a pas d’effets à foisons, film qui reste donc très sobre mais qui a aussi le mérite de montrer des séquences « sans pitié » comme celle de l’ascenseur, où tous les occupants sont calcinés! Il y a bien sur des problèmes dans le montage, dans la gestion du temps par rapport au déclenchement du feu, comme il y en avait dans L’aventure du Poséidon lors de la montée des eaux, mais ça ne nuit pas vraiment à leurs images.

     Sans oublier dans tout ça l’absence pas totale mais presque, de véritables héros, où s’il en existe (Paul Newman, l’architecte improvisé sauveteur, Steve McQueen le pompier zélé) ne font pas franchement dans la réussite systématique. D’autant que l’idée géniale finale ne vient ni de l’un ni de l’autre, mais de quelqu’un dont on ne saura ni le nom, ni la profession. C’était peut-être ça le film catastrophe de l’époque, l’absence de héros. L’absence de belles gueules proprets. Il s’agissait davantage de bad boys, de mecs qui en avaient, mais ne les mettaient pas forcément au service des autres. A moins qu’il ne s’agisse de sacrifice héroïque comme c’était le cas dans L’aventure du Poséidon, film qui pour moi restera l’étalon du genre.

Vertiges – Bruno Podalydès – 1992

Vertiges - Bruno Podalydès - 1992 dans Bruno Podalydès vertigeIntimité.

   4.0   Le cinéaste dit de ce film, son second court métrage, qu’il est un trait d’union entre Le dernier mouvement de l’été et Voilà. Comme le premier c’est vrai, il est filmé avec cette petite caméra 8mm. Comme le second, il se déroule à Oléron et certains plans en sont très proches. Pour moi il reste un film à part, une expérimenation de cinéma, principalement du son, je vois surtout un homme qui se cherche, qui s’ouvre des brèches pour la suite. En soit, ce court métrage est loin d’être mauvais, il y a un intérêt là comme autre c’est évident. Mais la recherche formelle primant sur le besoin de filmer un moment de vie, une petite histoire, je ne vois pas Vertiges comme un film à distribuer, mais comme un film à garder pour soi.

Le dernier mouvement de l’été – Bruno Podalydès – 1989

Le dernier mouvement de l'été - Bruno Podalydès - 1989 dans Bruno Podalydès Le_dernier_mouvement_de_l_eteNudité.

   5.0   On discerne une main qui place des polaroïds sur un lit. Il semble s’y trouver de belles jeunes femmes. Puis, cette même main, sous la couette, permet à l’homme de se masturber. Il contemple chacun des clichés et se branle. L’homme c’est Bruno Podalydès lui-même. Imperceptiblement ces plans qui n’étaient que fixes deviennent vraiment mobiles mais semblent correspondre à un autre temps. On y voit des corps nus sur une plage, des corps nus de femmes principalement. Et ce sont les mêmes que l’on discerne ensuite sur le polaroïd que l’homme regarde. Probablement le choc érotique d’un souvenir d’été. Pas plus ce que le cinéaste semble vouloir montrer, c’est la démarche qui est forte ici. Pas de sons (petite caméra oblige) ils sont donc seulement rajoutés au montage. Un peu de musique. De brefs sons naturels comme ceux de la mer, accentuant cette idée de combat avec sa mémoire. Le polaroïd qui s’anime et appelle au plaisir sexuel par la simple mémoire, et la seule vision d’une image fixe. Le dernier mouvement de l’été. Je trouve ça plutôt bien choisi pour un premier court métrage. Chapeau !

Voilà – Bruno Podalydès – 1994

Voilà - Bruno Podalydès - 1994 dans Bruno Podalydès voila

L’enfant.    

   7.0   Un homme part avec son fils, encore bébé, pour un voyage d’une journée. On est sur l’île d’Oléron. Il conduit, écoute la radio, change souvent de station, se fait doubler par un chauffeur inconscient. Ensuite il emmène son fils dans une prairie, où ils y rencontreront une vache avec laquelle ils resteront un moment. Suivront une cueillette de mûres, une ballade dans les bois, un moment sur la plage, Un « baptême maison » dans l’eau froide. Et puis ils repartiront.

     Bruno Podalydès réussit deux choses importantes avec ce court métrage. D’une part il rend cette situation banale intéressante. Un homme fait découvrir les joies de la nature à son fils. Point. C’est avant tout très drôle, et sa caméra virevolte aussi pas mal pour nous faire apprécier les recoins de l’île. C’est comme si le cinéaste faisait déjà ce qu’il fera ensuite (Liberté Oléron), mais ici avec peu de moyen (seulement une caméra, un lieu naturel, son frère et un bébé) et un penchant dardennien dans cette façon d’appréhender le réel intime. Intime mais pas seulement. Car si la caméra est parfois proche pour en saisir toute l’essence de ce road-movie, elle sait aussi se faire lointaine, avec de belles profondeurs de champ, plaçant l’homme dans une nature immense, milieu se révélant aussi hostile que vital. Et d’autre part il rend fascinant le hors-champ du film. Pourquoi cette longue balade d’un jour ? Pourquoi Denis semble se cacher lorsqu’une voiture se pointe ? Est-ce une fuite ? Un besoin de solitude naturelle, de retrouvaille avec sa progéniture ? On n’en saura rien. Ou alors on l’imagine. Voilà est une fuite d’un jour, un grand moment de calme, d’une fraîcheur inouïe.

La vierge mise à nu par ses prétendants (Oh! Soo-Jung) – Hong Sang-Soo – 2003

viergemiseanuHasards symétriques.

   8.0   Je termine en beauté ma petite rétro consacrée au cinéaste sud-coréen (après le très moyen Le jour où le cochon est tombé dans le puits et l’excellent Le pouvoir de la province de Kangwon). Scindé en deux parties disctintes puisque temporellement identiques, le film gagne une profondeur inouïe dans cette seconde partie, qui permet plus facilement de comprendre le personnage féminin et son refus, sa peur quant à son premier acte sexuel. Film sur les hasards, sur les intentions, sur l’amour, sur « le premier amour » et véritabe sensation de voltiger tant cette ambiance neigeuse, faite de silences, de regards intenses. Une fois encore je pense à Rohmer, en tout cas je ressens le même genre d’émotions, je vis le film. Bref, somptueux!

Rien de personnel – Mathias Gokalp – 2009

Rien de personnel - Mathias Gokalp - 2009 dans Mathias Gokalp 19056596   7.0   Rien de personnel est un incroyable film de masques. Ceux que l’on enfile pour passer un entretien, ceux que l’on enfile pour faire bonne figure, ceux que l’on enfile pour se donner l’air plus sévère, ceux que l’on enfile pour mentir à son époux/épouse, ceux que l’on enfile pour que d’une manière générale nous ne soyons plus le vrai, mais le miroir changeant de ce vrai, pas celui du quotidien donc mais celui d’une situation.

     Mathias Gokalp, cinéaste évidemment à suivre, a su jongler, se servir de ces masques, les modeler en cours de route et s’en donner à cœur joie dans la distorsion des réalités, pour nous troubler mais aussi pour éclaircir ses opinions sociales et politiques. Scindé en trois parties (le nouveau, la vie conjugale, tous ensemble) loin d’être distinctes les unes des autres Rien de personnel a quelque chose d’unique, cet espèce d’apparence répétitive (on revoit certaines séquences les parties suivantes, mais dans le même temps on en découvre d’autres versants, au même instant, via un autre personnage) liée à cette étiquette film de gauche qui évite, grand bien lui fasse, l’écueil fâcheux du film bobo téléramesque.

     Et quel bonheur de se perdre sans ces situations, avec des personnages tous aussi fascinants les uns que les autres, grâce à ce montage alterné génial, qui déploient tout l’envergure de ce projet sinistre, cette grande soirée réception où pendant que certains mouillent leur pantalon d’autres jouissent d’écraser les autres. Mais bien sur qui dit film de masques, dit que les rôles distribués ne sont pas forcément ceux que l’on imagine. C’est surprenant constamment, et savamment distillé par ce superbe montage. Et chaque dialogue, aussi bref et d’apparence futile soit-il (celui dans les toilettes avec l’homme de ménage par exemple) a son importance…

Inglourious basterds – Quentin Tarantino – 2009

Film Title: Inglourious Basterds     7.0   J’aime beaucoup Tarantino, pas trop le personnage, mais son cinéma. Déçu par Kill Bill (un peu) je n’attendais ni Deathproof ni cet Inglourious Basterds. Et j’ai adoré ces deux films. Pour moi ce dernier c’est la synthèse du cinéma de Tarantino. Beaucoup parle de ressemblance avec Jackie Brown ou Kill Bill. Pour moi elle est évidente elle se situe davantage du côté de Pulp Fiction. Moins d’auto-référence, plus de références, ou clins d’oeil cinéphiliques. Même découpage en chapitres, et surtout en séquences. J’ai envie de dire une grosse ineptie et je vais la dire tiens: En un sens c’est comme chez Béla Tarr. Chez le cinéaste hongrois on ressort en se remémorant chaque plan, que l’on pourrait citer bout à bout tant il y en a peu. Chez Tarantino ce sont les séquences. Il les étire jusqu’à saturation, cherche même à nous rendre mal à l’aise (la toute première séquence, ou encore celle du bar en sous-sol). J’aime un petit peu moins la fin, sans doute trop brouillone et bourrine, mais tellement jouissive aussi. Tarantino a refait un film jouissif, un film avec des dialogues géniaux, à se rouler par-terre parfois. Et cette dernière phrase, aussi prétencieuse soit-elle, je l’ai trouvé fabuleuse !

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silencio


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