7.0 J’aime beaucoup Tarantino, pas trop le personnage, mais son cinéma. Déçu par Kill Bill (un peu) je n’attendais ni Deathproof ni cet Inglourious Basterds. Et j’ai adoré ces deux films. Pour moi ce dernier c’est la synthèse du cinéma de Tarantino. Beaucoup parle de ressemblance avec Jackie Brown ou Kill Bill. Pour moi elle est évidente elle se situe davantage du côté de Pulp Fiction. Moins d’auto-référence, plus de références, ou clins d’oeil cinéphiliques. Même découpage en chapitres, et surtout en séquences. J’ai envie de dire une grosse ineptie et je vais la dire tiens: En un sens c’est comme chez Béla Tarr. Chez le cinéaste hongrois on ressort en se remémorant chaque plan, que l’on pourrait citer bout à bout tant il y en a peu. Chez Tarantino ce sont les séquences. Il les étire jusqu’à saturation, cherche même à nous rendre mal à l’aise (la toute première séquence, ou encore celle du bar en sous-sol). J’aime un petit peu moins la fin, sans doute trop brouillone et bourrine, mais tellement jouissive aussi. Tarantino a refait un film jouissif, un film avec des dialogues géniaux, à se rouler par-terre parfois. Et cette dernière phrase, aussi prétencieuse soit-elle, je l’ai trouvé fabuleuse !
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Archives pour 2 octobre, 2009
Inglourious basterds – Quentin Tarantino – 2009
Publié 2 octobre 2009 dans Quentin Tarantino 0 Commentaires2.0 Premier long métrage pour la jeune réalisatrice française. Les 13 minutes de son court-métrage L’amertume du chocolat suffisaient en fin de compte, et racontaient quasiment la même chose, celui-ci est dix fois trop long. Une bande d’amis font route vers Le Havre pour y voir un concert de rock n’roll, seul substitut à leurs vies routinière, sans grand avenir. Entre film social où la réalisatrice interview des ouvriers, film musical où on y voit, surtout dans la seconde partie, son admiration pour la musique rock des années 50, film arty ayant pour grain un noir et blanc sixtees, Lucile Chaufour ne sait plus trop où donner. Patchwork répétitif, n’ayant aucune empathie pour ses personnages (les mecs ne sont que de gros beaufs machos débiles, les femmes que des potiches écervelées) le film n’est pas loin d’être un calvaire. En fait les meilleurs moments ce sont ces images brèves du bitume, des roues sur le bitume, ces cheveux au vent, où l’on voit que la cinéaste jongle mieux avec la vitesse de l’image qu’avec la mise en place d’un scénario et la direction d’acteurs.