2.0 Premier long métrage pour la jeune réalisatrice française. Les 13 minutes de son court-métrage L’amertume du chocolat suffisaient en fin de compte, et racontaient quasiment la même chose, celui-ci est dix fois trop long. Une bande d’amis font route vers Le Havre pour y voir un concert de rock n’roll, seul substitut à leurs vies routinière, sans grand avenir. Entre film social où la réalisatrice interview des ouvriers, film musical où on y voit, surtout dans la seconde partie, son admiration pour la musique rock des années 50, film arty ayant pour grain un noir et blanc sixtees, Lucile Chaufour ne sait plus trop où donner. Patchwork répétitif, n’ayant aucune empathie pour ses personnages (les mecs ne sont que de gros beaufs machos débiles, les femmes que des potiches écervelées) le film n’est pas loin d’être un calvaire. En fait les meilleurs moments ce sont ces images brèves du bitume, des roues sur le bitume, ces cheveux au vent, où l’on voit que la cinéaste jongle mieux avec la vitesse de l’image qu’avec la mise en place d’un scénario et la direction d’acteurs.
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