Nudité.
5.0 On discerne une main qui place des polaroïds sur un lit. Il semble s’y trouver de belles jeunes femmes. Puis, cette même main, sous la couette, permet à l’homme de se masturber. Il contemple chacun des clichés et se branle. L’homme c’est Bruno Podalydès lui-même. Imperceptiblement ces plans qui n’étaient que fixes deviennent vraiment mobiles mais semblent correspondre à un autre temps. On y voit des corps nus sur une plage, des corps nus de femmes principalement. Et ce sont les mêmes que l’on discerne ensuite sur le polaroïd que l’homme regarde. Probablement le choc érotique d’un souvenir d’été. Pas plus ce que le cinéaste semble vouloir montrer, c’est la démarche qui est forte ici. Pas de sons (petite caméra oblige) ils sont donc seulement rajoutés au montage. Un peu de musique. De brefs sons naturels comme ceux de la mer, accentuant cette idée de combat avec sa mémoire. Le polaroïd qui s’anime et appelle au plaisir sexuel par la simple mémoire, et la seule vision d’une image fixe. Le dernier mouvement de l’été. Je trouve ça plutôt bien choisi pour un premier court métrage. Chapeau !
0 commentaire à “Le dernier mouvement de l’été – Bruno Podalydès – 1989”