Les baisers de secours.
7.5 Incroyable comme je me vois, comme je vois ma vie à travers les films de Hong Sangsoo. Je ne le répèterai jamais assez mais ces films me font le même effet que ceux de Rohmer. Les cadrages sont Rohmérien, la trivialité aussi, toutes ces histoires de coeur. Les rencontres. Les hasards. Turning Gate comme souvent chez Hong Sangsoo parle de cinéma et d’échec tout particulièrement. C’est un personnage à ce point désespéré qu’il est à un moment de sa vie, sorte de tournant, où il va faire des rencontres importantes, qui vont le guérir ou le détruire. Le cinéaste ne fait pas comme d’autres de ses compatriotes, ce n’est pas vraiment la mise en scène qui nous envoûte, nous caresse, ce sont les situations quotidiennes ou singulières, cette structure fragmentée, ces éléments qui paraissent anecdotiques, étirés majoritairement en plans fixes, ou presque, qui donne tant de vie, me font tant de bien. Il y a une vérité dans le cinéma du cinéaste coréen que je trouve absolument formidable. Ses films me font un bien fou. C’est somptueux d’un bout à l’autre, même si cette fin accompagné par Arvo Part est un peu abrupte, trop dure à mon sens.
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