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Archives pour 10 février, 2010

No country for old men – Joel & Ethan Coen – 2008

No country for old men - Joel & Ethan Coen - 2008 dans Joel & Ethan Coen no-country-for-old-men

   7.5   Voilà des mois que je voulais le revoir. Se le mater après A serious man n’est pas un hasard, il fallait que je me décrasse. Ce n’est que mon second visionnage mais mince, quelle merveille ce film ! Il y a une science de l’absurde mélangée au western moderne qui est remarquable. C’est très bien dosé. On a le sourire aux lèvres et en même temps le climat est des plus tendu. On a donc envie d’y croire comme rarement chez les Coen.

     On pourrait le voir comme un film choral, très proche d’un Fargo, ou d’un Blood simple. Cette façon si singulière qu’ils ont de s’occuper de leurs personnages. Ainsi nous ne verrons pas Tommy Lee Jones tout de suite. De la même manière Javier Bardem est très présent mais rarement dans le cadre. Et puis il y a Woody Harrelson que l’on voit peu mais son apparition me suffit à dire que c’est mon personnage préféré du film. Il est à l’image de No country for old men. C’est le doseur. Il m’effraie autant qu’il me fait marrer. Là ce n’est pas un film séquentiel. Chaque moment est plus ou moins dépendant d’un autre. Il y a une linéarité qui me plait énormément.

     On est en plein Texas, dans les années 80. Un modeste chasseur trouve malgré lui une mallette de billets que deux groupes de trafiquants mexicains n’ont pas réussi à se départager. Il décide de la garder. John Chigurgh, un gars qui fait flipper avec une coiffure de palymobil, est un personnage bien curieux, sorte d’électron libre, dira quelqu’un dans le film, qui recherche cette fameuse mallette, qui contient un transpondeur. Et il y a le vieil homme, ce policier qui ramasse les miettes derrière.

     Je ne pense pas qu’il y ait de grande réflexion à tirer de ce film fabuleux. Comme il n’y en avait pas dans les western spaghetti de Léone. C’est une chasse à l’homme. Avec très peu d’émotion. Il y a les grands espaces naturelles désertiques le jour. Et une ville dépeuplée la nuit. Sur les trois personnages majeurs, l’un ne parle pas beaucoup, il tente de s’en sortir. Le second joue la vie de ses rencontres à pile ou face, remplace l’arme à feu par une bombonne d’oxygène et semble tout droit sorti d’une autre planète. Le troisième, le vieil homme, constate qu’il est dépassé. Il pense que les choses ont trop changé, qu’aujourd’hui n’est plus comme avant, que l’ère est mauvaise. Un ami, en fin de film, lui dira que ce n’est que vanité de penser cela. Qu’un homme de son âge, il y a cent ans, dirait la même chose. Il se rend compte alors qu’il n’est pas que dépassé, il est vieux tout simplement.

A serious man – Joel & Ethan Coen – 2010

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     1.5   Voici mon incompréhension totale de ce début d’année. Au sens propre d’une part parce que je n’ai vraiment rien compris au film, je ne sais même pas de quoi ça parle et je n’ai pas dormi. Et comme si ça ne suffisait pas j’ai eu droit à une salle complètement hilare durant la projection. Bref le gros bad. Devant l’effervescence générale, j’ai tenté de me raccrocher aux branches à de nombreuses reprises, en vain. J’ai eu l’impression de voir, d’un bout à l’autre, une caricature du cinéma des Coen. De voir un film carrément déjanté mais très écrit, très limité. Un film de scènes aussi. Car je ne voyais pas de rapport – à l’image de la première séquence du film – d’une scène à une autre. J’ai alors pensé à Tarantino : je me suis dis que lui aussi avait réalisé avec Inglourious basterds un film séquentiel. La tension s’installait doucement, progressivement et en plus il nous offrait quelque chose à la fin. Chaque scène du dernier Coen ne mène à rien, je me sens manipulé, baladé, je m’emmerde incroyablement et pour rien recevoir. Toutes leurs redondances habituelles qui parfois passent (Fargo, O’brother…) ou cassent (The big Lebowski, Burn after reading…) sont ici surdéveloppées et indigestes. Comme une concentration de running ‘bad’ gag à l’intérieur d’un cinéma assez moche, faussement cool, très pantouflard. Un film moins dialogué m’aurait peut-être davantage parlé je ne sais pas. Là je n’ai pas desserré les dents.


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