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Archives pour 20 février, 2010

La terre de la folie – Luc Moullet – 2010

La terre de la folie - Luc Moullet - 2010 dans Luc Moullet 19101631_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-20090506_110915-300x200 La région centrale.    

   6.5   Sujet sérieux complètement tourné en dérision, mais avec beaucoup de finesse c’est un peu comme ça que je caractériserais le nouveau film de Luc Moullet. On y parle d’une région anormalement meurtrière, souvent des histoires de famille, une coutume qui aurait traversé le temps. On est dans les Alpes du sud. Moullet s’intéresse à ces familles, ces crimes improbables et tente de faire une approche avec des problèmes thyroïdiens prenant leur source à Tchernobyl. Cette envolée délirante est assez cocasse mais n’a finalement que peu d’intérêt. Non, là où c’est formidable, c’est lorsque Moullet expérimente une idée géométrique selon laquelle la région formerait un pentagone de la mort, où il y trouverait même un épicentre. Cinq villes touchées par des drames hors du commun. Des crimes conjugaux. Des suicides après avoir décimé une famille entière. Des meurtres de gens totalement inconnus. Une petite fille entièrement découpée. Pas de quoi se réjouir. Pourtant Moullet ne s’intéresse pas aux souffrances, à ce qu’engendre les drames. Il ne s’intéresse qu’aux faits, cela pour prouver ses hypothèses. Et ce ton, constamment, anti tire larmes, presque jovial, donne un climat assez particulier au film ce qui fait qu’on ne sait plus, quelquefois, comment le prendre. Un moment donné il parlera de sa famille. D’un neveu de son arrière arrière grand oncle, ou quelque chose comme ça, qui aurait tué à coups de pioches la femme du maire, le garde-champêtre et le maire lui-même parce qu’ils avaient déplacé sa chèvre de quelques mètres. Personne ne parle de ça dans la famille, raconte Moullet. Lui au contraire aime parler de cette histoire, cela lui permet de se dire que pour le moment, il n’a pas hérité de se neveu d’arrière arrière grand oncle, car pour l’instant, dit-il, il n’a tué personne. Personnellement cette scène, racontée si solennellement m’a valu un grand fou rire. Et puis la toute fin, presque hors film, d’enguelade entre Moullet et sa femme à propos du côté provocateur de sa démarche j’ai trouvé ça formidable. Le moment le plus drôle du film haut la main !

The red riding trilogy : 1974 – Julian Jarrold – 2009

AndrewgarfieldRedRiding_thumb    4.5   The red riding trilogy est l’adaptation d’un bouquin, best-seller en Angleterre. Le film sera visible en trois parties, trios époques différentes, voici la première : 1974. Dans le Yorkshire, banlieue de Leeds, des meurtres de jeunes filles font l’objet d’une enquête à plusieurs échelles. Eddie Dunford, jeune journaliste prodige s’occupe de l’affaire, scrute les moindres détails, interroge les familles brisées comme s’il présentait la météo, étale les photos des meurtres sur le mur de son appartement. On dirait un flic. Mais il est loin d’être leur pote. Il est régulièrement tabassé car sa petite vie de fouine ne plait pas trop à tout le monde. C’est l’histoire d’un type qui s’acharne, et qui à la manière d’un Seven, va le payer au prix fort. C’est marrant d’évoquer le film de Fincher car il y a le même style d’ambiance, c’est d’un glauque c’en est terrifiant. Tout semble s’abattre sur nos personnages, tout le temps. Un ciel menaçant en permanence. Une pluie récurrente. La nuit les trois/quarts du temps. C’est un film qui sent la pourriture et la merde. C’est peut-être ce qui me plait le plus ici. C’est sale, ça pue et c’est comme ça jusqu’au bout. Malheureusement, au service de ça, et bien pas grand chose. La mise en scène est pleine de tics visuels, avec des flous à n’en plus finir, ça fait film de gosse qui se prend pour un virtuose. On n’enlèvera pas la performance rythmique, car ça se regarde plutôt bien – je suis même curieux de voir les suivants, sait-on jamais, les cinéastes sont différents pour chaque partie. Le travail sur les personnages aurait sans doute mérité d’être plus approfondi – je ne sais pas comment est le livre – parce qu’il y a une dénonciation des institutions, ça pue la violence, la corruption et que ça ne demande qu’à exploser. Malheureusement, niveau émotionnel, on en restera au niveau zéro, la faute justement à des personnages complètement antipathiques et à une intrigue finalement peu surprenante.


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