6.5 Déception. Bertrand Bonello ayant réalisé un film qui à ce jour reste premier de mon top 2008 j’étais plus que curieux de découvrir ce film là et Tiresia, plus tard. Alors je suis déçu parce que là où il m’avait embarqué dans De la guerre, ici il me laisse de côté. Pourtant tout commençait à merveille. Léaud est un réalisateur de films pornos. Il a œuvré dans les années 70 mais reprend le flambeau afin de payer de vieilles dettes. Il voudrait faire les choses à sa manière, mettre de l’amour dans ce qu’il filme, limite faire du porno auteuriste. On ne lui laisse pas faire. A côté de ça, son fils, qui avait quitté la maison il y a dix ans justement parce qu’il apprenait que son père était un pornographe reconnu, revient aux sources. C’est cette nouvelle relation qui appelle à être passionnante mais qui moi m’a profondément ennuyé. Ce garçon qui s’embarque dans des manifs. Cet homme qui voudrait se construire un îlot en pleine forêt. Chacun fait la révolution à sa manière. Il en ressort quelque chose de très théorique. Beaucoup moins vivant, atmosphérique que l’est De la guerre. Ça manque clairement de folie. Le fait de filmer une séquence porno en train de se faire oui il y a un truc osé qui fonctionne, qui montre l’esprit ultra fabriqué du genre. Il y a des instants aussi très étranges. J’ai pensé au Visage de Tsaï Ming-Liang par moments, probablement parce que Léaud m’y faisait penser, mais aussi pour le côté « film qui ne raconte rien ». Mais finalement à aucun moment je me suis senti embarqué par l’ambiance du film. Hâte de voir Tirésia tout de même.
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