L’œil du diable.
5.0 C’est le tout premier court-métrage de Gaspar Noé. Celui dans lequel on ressent le plus une inspiration directe, ce petit monde surveillé rappelant très largement le premier film de David Lynch, Eraserhead. Durant les premières secondes nous plongeons lentement en avant dans une sorte de ville à l’abandon, funeste, qui combat actuellement la peste. Très peu de survivants, nous l’apprend ce carton initial. Une femme, que nous allons suivre, se prostitue puis tente de rentrer chez elle. Sur le chemin, le long d’un canal, elle est agressée par un homme qui l’étrangle, la fait tomber à l’eau et la laisse se noyer. Le village apprend alors qu’une personne de plus est décédée des suites de la peste cette nuit dans les vallées boueuses. La caméra effectue un zoom arrière sur le village et nous voilà au-dessus. La main d’un homme s’en va saisir le petit personnage mort, le met dans sa poche et ferme la maquette avant de s’en aller, comme un dieu qui surveillerait une ville, ou un homme qui se fabrique une petite histoire à l’aide de figurines. On n’en saura pas plus. Ce film fonctionne très bien, et ne dure que 16 minutes, car on entre très facilement dans cette petite histoire de survie dans le glauque. Noé n’aura jamais fait autre chose qu’expérimenter la survie, alliant toujours violence et sensualité. Ce premier court est probablement son meilleur même si esthétiquement y a du progrès à faire.
Bonjour !
Je me présente, je m’appelle Romain et je suis actuellement en train de travailler sur mon mémoire consacré à Gaspar Noé. Vos articles m’ont grandement aidé et j’aimerai vous citer dans mes pages afin de justifier mes propos. Êtes-vous d’accord ? Et deuxième question. Accepteriez-vous une interview ? Rien de cadré et d’officieux mais plus un appel afin de récolter vos avis et analyse sur la filmographie de Gaspar Noé et m’aider à développer mon dossier.
Bravo pour votre blog et je vous souhaite une agréable journée.
N’hésitez pas à me contacter via mon adresse e-mail si vous êtes intéressé par ma proposition. (rlepere@hotmail.fr)
Romain.
Bonjour Romain,
Avant tout, merci beaucoup.
Ensuite, quelle belle idée que de consacrer un mémoire à un cinéaste aussi passionnant et clivant.
Intéressant par ailleurs que vous ayez choisi Tintarella di luna, son premier film, pour poster votre commentaire.
Quoiqu’il en soit c’est un oui pour tout, et c’est un grand honneur.
La suite par mail…