Une journée particulière.
7.0 C’est la journée d’un jeune bûcheron, Misael, qui se résume à couper du bois, à le vendre, à s’acheter des cigarettes, les fumer puis à manger du tatou devant un feu de camp, sous le grondement d’un orage lointain. Rien de plus. Le cinéaste argentin, dont c’est le tout premier long-métrage, raconte le quotidien d’une jeunesse abandonnée, d’une solitude sans fin, dans La Pampa, région montagneuse non loin de Buenos Aires. C’est en filmant ce personnage et l’espace dans lequel il se situe, dans lequel il vit, jour et nuit, dans lequel il travaille, il chasse, que Lisandro Alonso nous fait entrer dans cette vie, qu’il nous autorise à l’apprivoiser. C’est un film de la répétition, sans répétition, étant donné que l’on ne voit qu’une journée, un film qui est le relief de notre propre solitude, de nos propres désirs inassouvis. Le cinéaste ne le crie pas, ne le démontre pas, il le filme. Et c’est la véritable journée de Misael qu’il filme, avec une radicalité Akermanienne aussi hermétique que désarmante.
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