La parole condamnée.
4.0 Dolce est moins un film de mise en scène que de narration pure. Il s’ouvre comme on ouvre un roman photo, d’ailleurs les images se succèdent et les pages se tournent, rien ne les différencie. Mais la majorité du film saisit en gros plan le visage d’une femme dont on a d’autre choix que d’accepter ses dires, à ce stade il s’agirait même plutôt d’une complainte. C’est un peu le problème de Dolce que les autres films de Sokurov n’ont pas, c’est un film qui bavarde mais qui n’enrobe pas ce bavardage. C’est une narration non accompagnée. Ce n’est pas vraiment du cinéma en somme. Reste qu’il y a une maîtrise indéniable dans le récit, mais qu’il ne s’agit essentiellement que d’écriture. Rien ne vit vraiment là-dedans.
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