Mi casa tu casa.
6.0 J’ai de la tendresse pour ce film de Dario Argento – Bien qu’il soit situé dans une période où le maître du giallo n’est plus que l’ombre de lui-même. L’histoire est passionnante : Giacommo Gallo a vu jeune sa mère se faire tuer atrocement (à coups de clarinette) et l’on a parait-il retrouvé le tueur, qui n’en était pas à son premier coup. On appela ça l’histoire du nain, le tueur étant vraiment petit. Vingt ans après, de nouveaux crimes sont similaires à ceux-ci et l’enquêteur d’hier (Max Von-Sydow) reprend du service, surtout qu’il avait juré au jeune Gallo qu’il retrouverait l’assassin de sa mère.
Il faut voir comment le film est construit. Il y a cette introduction, classique. Une intro de giallo, quoi. Puis on suit une femme, qui va se faire liquider dans un train, scène terrible. Ensuite une autre jeune femme, qui va se faire poignarder dans sa voiture. Puis une autre jeune femme que le tueur va noyer scrupuleusement. 40 minutes de film et on ne sait toujours pas sur quel héros ni sur quelle figure se reposer, c’est génial. Limite expérimental.
Ensuite c’est plus classique, c’est très basé sur l’enquête, on dirait presque du Seven (pour la longue série à accomplir) et on retrouve pour l’ambiance sonore le Argento de Suspiria. La scène où il filme en travelling plongé un tapis où l’on voit les pieds de nombreuses personnes venues pour un spectacle, scène qui s’étire longuement, puis entre dans une pièce, une autre, et l’on voit l’ombre des pieds d’une fille, l’ombre d’elle en train de se faire étrangler, puis ses pieds… est une scène absolument jouissive. C’est un peu le maître mot du cinéma de Dario Argento : jouir, jubiler, s’éclater. Bien qu’il y ait quelques minutes en trop, le film fonctionne plutôt bien.
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