4.5 Le commando d’une unité de rangers à l’entraînement se décime dans la jungle sous un cyclone. On retrouve deux d’entre eux dont un grièvement blessé par balle. Une équipe militaire est mise à disposition pour comprendre les circonstances du drame en interrogeant tour à tour les deux rescapés, avant qu’un ancien ranger – selon le vœu du plus indemne des deux de ne parler qu’à un ranger – ne vienne les épauler.
En qualité de bon spectateur qui croit tout ce qu’on lui montre, je me suis laissé guidé par l’histoire de la même manière que le lieutenant féminin Osborne. Complètement piégés d’un bout à l’autre. Je ne connais pas suffisamment le cinéma de McTiernan pour effectuer des rapprochements et détecter des similitudes entre ses films, mais il suffit d’évoquer Die Hard pour admettre que l’on est bien dans son univers. Deux choses importantes : Un personnage entièrement dupé. C’est Osborne ici – alors que l’on pourrait penser qu’il s’agit de Travolta – comme c’était John McLane dans Die Hard. Et l’aisance à manœuvrer le faux, le mensonge dans la partie adverse. C’est un gigantesque complot ici comme c’était une fausse histoire de bombe dans une école dans Die Hard troisième du nom.
McTiernan est un malin. On ne peut pas dire que cela fonctionne entièrement ici, la faute à des rebondissements tous plus improbables les uns que les autres, dans leurs enchaînements, c’est à dire qu’il est difficile de se rattacher à un récit qui fait mine d’avancer d’un pas avant de reculer de deux la minute suivante. On en vient tellement à se poser des questions sur ce que l’on voit qu’on y croit plus du tout. Il manque une nuance. Non pas qu’il y ait ennui, je l’ai dit précédemment, on me dupe facilement, mais il y a cette impression finale qui laisse un goût de trop plein magouilleur plus qu’un étonnement entêtant.