1.5 Quand un film relève à ce point de l’anecdote il faut au moins qu’il porte en lui matière à jubilation. Tarantino l’avait compris. Quand Johnnie To réalise son Pulp Fiction version crise il le vide de sa substance jouissive pour n’en garder que l’ennui ou au mieux un divertissement sérieux bâclé. Aucune idée de mise en scène. Aucun sens du rythme. Après le très bon Vengeance on était en droit d’attendre davantage que cette boursouflure dont on met partout en avant qu’elle représente un virage dans la filmo du cinéaste Hongkongais, mais dont on ne garde finalement que paresse lorgnant vers le foutage de gueule. Le pire étant les seconds rôles mafieux, ersatz pathétiques et caricaturaux que l’on s’était habitués à croiser dans les dernières merdes de Kitano. Quelques séquences surnagent tout de même, To est loin d’être manchot, mais c’est tellement infime et pauvre à côté de ce que l’on attend de ce cinéaste que ça ne sauve jamais le film du ridicule.
- Accueil
- > Archives pour le Mercredi 19 septembre 2012