2.0 C’est un film de bande donc un film de personnages, qu’on le prenne ou non au second degré. Les sept samouraïs ou Ocean’s eleven. Problème est que le film est bien trop occupé à tenter d’en mettre plein la vue (ce qu’il ne parvient même pas à faire tant ses scènes d’action n’ont aucune originalité et sont archi prévisibles) qu’à tisser des liens, créer des personnalités à part entière. Le plus embarrassant c’est que le film semble très sérieux alors qu’il a tout pour ne pas l’être à commencer par une troupe d’acteurs hyper bankables en roue libre. Ah les acteurs dans les films de gangster ! Et si c’était un révélateur (ce genre plutôt qu’un autre) ? C’est un florilège : Nick Nolte est mauvais. Ryan Gosling et Josh Brolin sont mauvais. Emma Stone est transparente. Et Sean Penn, cerise sur le gâteau, est affreusement ridicule, grimé en sosie d’Al Capone, De Niro donc (dans Les Incorruptibles, référence majeure de Gangster squad) moins le talent. Le cabotinage a ses limites. C’est dommage car Ruben Fleischer restait sur le jubilatoire Bienvenue à Zombieland, excellente comédie parodiant les films de zombies et j’osais espérer qu’il en fasse de même avec le film de gangsters. Malheureusement se noie-t-il sous un flot de références qu’il n’a jamais réussi à digérer, de Casino de Scorsese (scènes de tortures, voix off) à L.A. confidential (replacement historique, noirceur). Il ne reste qu’un film ersatz, sans idées, sans saveur, hyper programmatique, un film que l’on a déjà vu trois cent quarante-deux fois et que l’on a sitôt oublié une fois le générique terminé.
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