2.5 Voilà un bon gros chewing-gum. C’est comme si Inarritu avait soudainement découvert le cinéma d’Haneke et qu’il s’en appropriait sa froideur. Très mauvais mariage. J’aurais peut-être aimé ça il y a dix ans mais là, dès le premier plan, j’ai compris que j’allais endurer. Le film raconte l’éducation d’un enfant maléfique, les rapports pourris et déréglés qu’entretiennent une mère et son fils, sur une vingtaine d’année. Rapports que celui-ci n’a cessé de rendre malsain et ce dès son plus jeune âge – pleurant ad nauseam dans son landau jusqu’à ce que sa mère trouve enfin la paix aux côtés d’un marteau-piqueur. Le récit est éclaté. Si bien que l’on entrevoit à maintes reprises – et progressivement – une issue cauchemardesque se glisser entre deux instants plus lointains, avec souvent aussi des images du présent – car le film pourrait être vu comme les souvenirs d’une mère qui tente de comprendre – généralement de lynchage, ce qui suppose un crime atroce. Le film hésite. Entre un truc clinique hyper choquant et une sorte de film d’horreur maniériste. Entre Elephant et La malédiction. Du coup, il y a un amour du choc, une complaisance dégueulasse là-dedans à embellir cette violence sourde. C’est une grosse boursouflure toute rouge fluo, qui impressionne néanmoins dans certaines de ces évocations utilisées à l’excès à l’image de ce bruit continu d’arrosage automatique ou cette thématique du dégoût alimentaire. Mais tout est disproportionné et mal écrit (le rôle ridicule de John C.Reilly). Bref c’est de la grosse branlette. L’atmosphère m’a quelque peu rappelé Parc d’Arnaud Des Pallières, qui était infiniment plus intéressant.
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We need to talk about Kevin – Lynne Ramsay – 2011
Publié 11 mars 2014 dans Lynne Ramsay 1 Commentaire1 commentaire à “We need to talk about Kevin – Lynne Ramsay – 2011”
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Ce film est sans doute la pire merde que j’ai vue depuis dix ans.