Les paradis perdus.
6.5 Moyen métrage passionnant à bien des égards, souvent drôle sans forcer, avec de belles envolées inattendues (la baignade, la danse). Mais il faut reconnaître que c’est un peu bancal, que ça voudrait surfer sur du Rozier mais que c’est parfois pas loin de Pécas (en ce sens, on pense aussi pas mal à La fille du 14 juillet, de Antonin Peretjatko). Quoi qu’il en soit et avec ses défauts, c’est un film entièrement pour moi, soit le récit d’une caravane de cyclistes (enfin, un postier retraité engagé par le maire, qui prend sous son aile une clique de jeunes cinglés) tentant de promouvoir l’ouverture du ciné local qui lance le film Panique sur la ville ! Titre bientôt dispatché en syllabes mélangées, sillonnant quarante minutes durant les routes vallonnées des Corbières. C’est parfois un peu lourd (quelques running gag dont on aurait pu se passer) mais je pense que ça vaut le coup d’œil pour la légèreté qui traverse le film, qui ne tombe jamais dans le mauvais goût. Sorte de bulle d’air échappée de nulle part qui me plait. Et Bernard Menez est bien. Et Christophe m’a fait rire, en maire improvisé Quichotte qui observe les hauteurs accompagné d’un nonchalant Sancho. Je pourrais facilement le revoir demain.
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