Trois en un.
6.5 Hum. Bon allez je me jette à l’eau : j’ai aimé (pas jeter de cailloux stp). Tout d’abord il faut situer le film dans ce qu’il représente pour moi, car je le regardais beaucoup étant petit, je me souviens que j’étais très ému par ce film. Je pensais détester aujourd’hui ne l’ayant pas revu depuis peut-être quinze ans. Et bien pas du tout ! Je le trouve toujours aussi attachant. Bien sûr en terme de mise en scène laissons tomber, c’est du Serreau de toute façon donc on est prévenu. Quoique je ne trouve pas que la réalisation à l’intérieur de l’appartement soit ratée, il y a vraiment des choses intéressantes dans la manière de filmer chaque pièce suivant le personnage et le salon comme un no man’s land. Dès qu’elle en sort c’est là que ça se gâte. Au-delà de ça je trouve les dialogues enlevés, les situations savoureuses même si on aurait aisément pu se passer de quelques aberrations, bien entendu. Mais surtout je trouve que le film est beau sur ce qu’il raconte de la transformation des personnages et leur fierté personnelle à ne pas s’avouer leurs faiblesses. Ce qui me surprend le plus c’est de le voir se jouer admirablement du stéréotype homme/femme et toute proportion gardée ça m’a rappelé Kramer vs Kramer (dans mon panthéon personnel) puisqu’il y a 3 hommes mais on pourrait dire qu’il n’y en a qu’un, aux personnalités multiples. D’ailleurs, la mère s’efface dans les deux cas à la fin, consciente que son enfant est entre de bonnes mains. On peut le voir comme une version bouffonne et couche culotte du film de Robert Benton mais je trouve que outre quelques ratés ci et là (le sachet de came par exemple) le film grimpe vraiment bien émotionnellement. Surprise donc, comme il y a longtemps, ça m’a ému.
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