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Archives pour 17 septembre, 2014

Gatsby, le magnifique (The great Gatsby) – Baz Luhrmann – 2013

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A little dirty party never killed nobody.  

   3.5   Se lancer dans un film de Luhrmann, c’est déjà faire un affront à ses propres yeux, mettre au défi ses oreilles, tant l’hystérie virtuelle autant que sonore semble un passage inévitable dans son cinéma. A mesure, j’y suis préparé, ce qui ne rend pas le film moins désagréable pour autant. La première demi-heure est affreuse, probablement ce qu’il a fait de pire (après Australia, le challenge semblait pourtant insurmontable). Du vomi sur un écran. Et puis Di Caprio entre en scène. Au bout d’une demi-heure. C’est con à dire mais de le voir là dans cette soupe si indigeste, aussi présent et torturé que jamais, redonne de la chair à l’ensemble. Le mec rehausse un film de Luhrmann à lui tout seul, c’est dire le talent de ce type. Di Caprio c’est un cas vraiment particulier pour moi. Tout cela remonte à Titanic, évidemment. Ce visage reste forcément lié à un morceau de cinéma difficilement oubliable. C’est un peu comme si l’on se voyait vieillir à travers lui, à travers vingt ans de cinéma, et c’est propre à lui plus qu’à un autre sans doute déjà parce que c’est un acteur épatant mais aussi parce qu’il tourne souvent chez les mêmes. Luhrmann aura saisi au moins cette petite émotion là, tout le reste peut être infâme pas grave on aura eu notre instant de détachement. Ça reste nul par la suite mais moins insupportable. Et les trente dernières minutes sont, si on a réussi à tenir jusque-là, plutôt pas mal fichues dans leur élan mélodramatique. Il faut tout de même en passer par le plus grand des calvaires, entre un décor kitchissime volontiers factice, un défilé excessif de couleurs vives, se coltiner des plans quasi stroboscopiques, des travelling avant/arrière en veux-tu en voilà pour accentuer la grandeur tout ça. Ça va plus loin que la simple indigestion. Mais comme c’était le cas avec Roméo et Juliette il y a 20 ans, il faut croire que l’on est capable de s’habituer à tout même au pire du pire, à la patte Luhrmann car une certaine magie finit donc par éclore dans ce trop-plein d’horreur pour te saisir, un temps seulement bien entendu (le film est vite oublié), ce qui tient véritablement de l’exploit.


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silencio


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