3.0 Deuxième volet de ma rétro consacrée aux pires cinéastes vivants, après Luhrmann, j’ai nommé Besson. On est là dans une dynamique contraire puisque le film est plutôt sobre dans sa mise en scène, j’entends par là qu’on sent l’auteur plus intéressé par son récit qu’autre chose. Ne nous y trompons pas, c’est du Besson donc ça ne l’empêche pas de s’adonner régulièrement à des montages parallèles bien fumeux dont il a le secret. Des idées aussi atroces que sur-signifiantes. L’autre problème c’est que tout est archi classique, programmatique, chiant, sirupeux. A quoi m’attendais-je, en même temps ? Le film est loin de m’être sympathique mais il ne me révulse pourtant pas. C’est juste un gros film de bébé une fois de plus. Mais je préfère tout de même quand ce gros bébé barbu s’attaque à un truc sur des bébés qui se tirent la bourre pour un titre de plongée sous-marine. Au moins c’est raccord. Là, toute proportion gardée, ça m’évoque le Schindler de Spielberg. Tu sens vite que ce sont des sujets trop grands pour eux. Un moment, dans The Lady, un militaire exécute la voyante qui venait de recevoir Aung San Suu Kyi. Ça aurait dû être froid, précis mais Besson fait dire au militaire un truc du genre « Tu l’avais pas prévue celle-là ! » Frisson de la honte. C’est fou comme ce type est systématiquement rattrapé par le ridicule de sa médiocrité. Il y a tout ici pour faire un riche document sur les années sombres birmanes et lui te salit tout comme un cochon comme s’il refaisait inlassablement Léon.
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