La carapate.
6.0 Derrière ce titre aussi extravagant qu’imprononçable (c’est le nom d’un volcan islandais) se cache une très bonne surprise dans le paysage de la comédie supra populaire actuelle. Dany Boon cinéaste n’est pas celui qui aura contribué à sortir le genre d’un marasme complaisant, loin de là, mais il est pourtant vraiment pas mal devant la caméra d’Alexandre Coffre. Disons qu’il ne nous avait pas habitué à être sur le même tempo que le film. Valérie Bonneton, excellente, l’éclipse souvent (dès qu’ils ont une scène commune, en gros) et le film ne s’en porte que mieux. Jamais trop gourmand d’hystérie facile, punchlines pourries et grimaces en tout genre (tout le gratin redouté) le film ne joue pas la carte du One man show, il a cette volonté d’inscrire ses personnages dans l’espace qu’il leur offre. Une volonté de faire du cinéma, en somme. Que l’on pourrait rapprocher d’un De Broca, type L’homme de Rio. Cette guerre des Rose en mouvement permanent (Deux parents divorcés, qui se haïssent comme pas permis, assis dans le même avion qui les embarque pour la Grèce où leur fille se marie, se retrouvent contraints de faire route ensemble et contourner cette irruption volcanique qui menace le trafic aérien) nous fera voyager entre la France et la Grèce, en passant par la Slovénie et l’Albanie, tour à tour dans une Porsche de loc, une voiture de police volée, le van d’un fêlé (Formidable Denis Menochet) puis un petit avion de tourisme. C’est une comédie très généreuse, menée tambours battants, avec des idées scénaristiques en continue loin d’être prévisibles par ailleurs, qui va d’un point A (l’avion) vers un point B (le mariage). Alors on pourra toujours pester contre quelques excès et jeux outranciers (Boon forcément qui se permet parfois la roue libre) ou quelques raccourcis mais franchement pour ce que j’en attendais, et après avoir vu Supercondriaque, on ne va pas faire la fine gueule.
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