GG/GG.
3.0 Voilà un film qui n’est pas dépourvu d’un certain attachement qui est le moindre sel de ces chroniques autobiographiques transcendées qui pullulent sur les écrans depuis toujours mais davantage encore ces derniers temps. Certaines séquences – souvent celles avec la mère, là où Gallienne y laisse échapper toute sa fougue, sa tendresse et son génie du one man show – sont plutôt délicieuses, à défaut d’être hyper originales, dans leur écriture un peu osée, un peu méchante. Mais au-delà de ce narcissisme de tout bord – pas gênant s’il est bien relayé – le film fait montre d’une indigestion formelle hors norme, aussi bien Amélie Poulainesque qu’Almodovaresque. C’est dire l’angoisse. Folklore en tout genre, montage publicitaire, succession de courtes vignettes, musique hype omniprésente, inserts diverses bien immondes, le film loin d’être fin cherche avant tout à plaire à tous, déroulant son ramassis de kitcherie, alliant le nec plus ultra du mauvais goût, à l’image de seconds rôles pantins (Diane Kruger en masseuse fisteuse, mon dieu) et une hystérie en roue libre, avec néanmoins quelques idées attachantes, aussi paradoxal que cela puisse être, à croire que l’emphase puisse in fine s’avérer séduisante. Et dire qu’il y avait Guiraudie et Kechiche aux césars pour leur merveille respective et que l’assistance leur a préféré ce machin trop applaudi partout (presse et publique) me laisse coi. Cette hymne aux fofolles hétéro et ce tapage bien gluant pour nous dire que Gallienne n’est pas gai mais qu’il aime sa maman c’est un peu long et vain sur un film. Ça valait un sketch, un spectacle, mais c’est tout.
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