Merguez ou chippo ?
1.0 Hypocrisie franchouillarde quand tu nous tiens. Ou comment appuyer sa pseudo coolitude branchée dans chaque séquence pour faire djeun. Les petits mouchoirs est passé par là aussi. Alors il y a la nana – du groupe de mecs – mordue de foot, plus qu’eux tous réunis d’ailleurs. Check. L’ado fumeur de joints, bientôt encouragé à profiter de sa jeunesse par un ami de son père. Check. Le couple qui se trompe mutuellement. Check. Le pote pauvre, dont le trajet boulot est direct, si on excepte deux changements. Check. En fait, ce barbecue entre beaufs – il faut voir comment les clichés sont placardés, pour mieux les détourner tu vois, mais pas tant que ça finalement – donne autant envie d’être partagé que des vacances entre potes, faussement potes, dans une villa du Cap Féret. A chaque fois, il y aura un bouleversement, qui détruira ce château de cartes dont on se demande ce qui peut bien le faire tant tenir. La mort de l’un (chez Canet) ou l’infarctus de l’autre (Chez Lavaine) briseront cet équilibre gluant pour finalement aboutir sur un consensus de droite bien gerbant. Il y avait matière à être vraiment méchant pourtant – et le film fait semblant d’esquisser cette méchanceté (Avec ces gentils beaufs bien riches qui sont – dixit Wilson narrateur – super chiants) – mais on sent bien l’auteur satisfait dans ses godasses de marque, qui brosse un portrait qui, malgré ses petites contradictions, pourrait ressembler à une petite vie de riches assimilées à celle des pauvres – Tous les mêmes problèmes de fric, de couple, de rapport avec la mort – pour finalement rentrer dans le rang à mesure jusque dans une dernière réplique affligeante… En fait c’est Le cœur des hommes, quoi, encore.
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