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Archives pour 30 octobre, 2014

Breaking Bad – Saison 5 – AMC – 2012/2013

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Blood money.

   9.5   Breaking Bad, Saison 5A

     Un point à la mi saison s’impose puisque les deux moitiés furent diffusées ainsi à un an d’intervalle l’une de l’autre. Bon, c’est vraiment très fort. La série n’aura jamais été si maîtrisée, fascinante et dingue. On sait que le point de retour est franchi depuis un bail mais les évènements prennent désormais une telle ampleur que chaque épisode semble enfoncer davantage le clou. Je crois qu’on n’avait jamais vu un tel déplacement d’empathie pour un personnage aussi significatif dans une fiction. Le titre de la série prend donc tout son sens. Ce n’est plus Walter pour lequel on s’inquiète mais ceux qui gravitent autour de lui, Jesse forcément mais dorénavant aussi Mike (le personnage de cette moitié de saison) ainsi que Skyler, qui a nous a beaucoup agacé par le passé, mais que l’on plaint terriblement dorénavant. L’épisode Fifty-one centré sur la cellule familiale et l’anniversaire de Walt est terrifiant, on y ressent tous le poids de cette transformation, il n’y a plus de transition, c’est déjà une forme d’adieu. Mais la saison joue aussi sur un autre terrain, moins western que dans la saison précédente, elle atteint là les plus grands polars contemporains, d’ailleurs ouvertement cités. Breaking Bad a passé un cap dans l’acceptation de son impact, de son statut hors des normes. La spirale meurtrière lancée dès la deuxième saison, sur un mode relativement passif, aura petit à petit atteint un palier supplémentaire jusqu’ici où le pire du pire est franchi. Plus que huit épisodes, putain…

Breaking Bad, Saison 5B

     Voilà, c’est fini. Pfiou, que dire ? Que c’est quelque chose d’incroyable, une série plus qu’exemplaire qui n’aura fait que monter en puissance de bout en bout, su se poser et rebondir là où on ne l’attendait jamais. Cette deuxième partie de saison accentue le recul et la nostalgie procurée par l’imminence de la fin. J’avais envie de tout revoir d’une traite, de revenir aux sources, au tout début et de vivre à nouveau, morceau par morceau, cette descente aux enfers hallucinante. Mais bien au-delà du craquage absolu (que le titre promettait) la série aura montré la passion d’un prof de chimie pour la création de sa vie (la dernière discussion avec Skyler est un sommet bouleversant) qui lui aura enfin permis de se sentir en vie – alors qu’il était mourant. On parlera bien entendu longtemps de cet épisode titanesque qu’est Ozymandias, réunissant à lui seul tout ce que l’on pouvait rêver voir dans un épisode de série mais les deux suivants – donc les deux derniers – n’ont rien à lui envier tant ils déroulent leur mécanique émotionnelle et inéluctable de fort belle manière. Chaque séquence, chaque moment, chaque mot prend des proportions énormes puisque c’est la fin. Et la boucle se boucle. Heisenberg, Walter White, Les Schwartz, Jesse, Saul, Sky, Holly, Walter Jr.. Tout devient purement anthologique jusque dans cette dernière scène qui conclut tout cela à merveille. J’étais noué tout le long de cet ultime épisode, les yeux embués. Merci Gilligan d’avoir pondu un truc pareil et bravo. Merci Breaking Bad. Série qui entre haut la main dans mon panthéon personnel.

Louie – Saison 3 – FX – 2013

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Lucky Louie.

   7.5   Je vais principalement m’attarder sur deux épisodes qui font que je considère cette saison comme la meilleure, pour le moment.

Louie, Saison 3, Episode 4

     Il y a dans cet épisode tout ce que j’adore – elle parvient régulièrement à me combler mais rarement aussi pleinement – dans la série, qui en utilisant sa faculté de glissement (certains épisodes sont parfois trop sèchement scindés en deux) parvient à ouvrir l’épisode sur une multitude d’émotions qui viennent à converger.  D’emblée, la partie Stand up sur les préjugés est très drôle et parfaitement relayée par une discussion entre Louie et ses filles dans un fast food (Les taxes des frites) et l’envie soudaine de leur trouver une belle maman, sur les remarques qu’elles lui ont proférées. S’ensuit un triple délire fantasmé sur des maîtresses d’école, une brève aventure sexuelle avec une collègue bien cinglée et enfin une rencontre magnifique avec une bibliothécaire après une autre partie stand up désopilante, sur  l’exultation en solitaire. Il y a parfois des problèmes de dosage dans la série (abus de l’absurde, du gag ou de l’exagération) mais dans cet épisode 4 je la trouve au contraire très homogène, où chaque séquence est plus ou moins complémentaire d’une autre. Le malaise coutumier est ici superbement distillé pour se révéler in fine très jouissif. Je me rends compte que je suis client de ces épisodes où l’on voit ses filles, à tous les coups. Et puis j’aime quand la série se permet de si belles boucles.

Louie, Saison 3, Episode 9

     Encore un épisode magnifique, à la fois dans la continuité dramatique (la quête amoureuse) et en rupture avec les deux précédents épisodes plus guest, exubérants (la mort d’un ami, l’absence du père, Robin Williams, F. Murray Abraham). C’est le retour de Liz (Episodes 4 et 5) ! On craignait que la série l’oublie aussi vite qu’elle l’avait fait apparaître (c’est aussi son charme, l’ellipse, passer du coq à l’âne) tant elle avait offert deux épisodes si beaux et détachés, qu’il aurait été dommage de la sortir ainsi. Pourtant on ne la verra pas. Enfin, uniquement son visage dans un rêve de Louie. Rêve qui le décide à retourner à la bibliothèque, où elle n’y sera plus, remplacée. Cette remplaçante et Louie discuteront, au sujet de cet amour qu’il a laissé filé. Elle, un peu folle, trop altruiste, l’accompagne dans sa quête. C’est un semi épisode très rohmérien au départ qui se clôt dans un café de façon aussi glauque qu’inattendue (Formidable Chloé Sevigny). La deuxième partie se joue dans son quotidien parental. Il récupère ses filles à l’école mais l’aînée semble contrariée, sans doute fait-elle son entrée dans la crise de l’adolescence. Après un agacement très Louie CKien et une bonne dose de prise sur soi (Je ne me lasse pas de ces fameux doigts d’honneur en guise de défouloir) Louie se retrouve à chercher sa fille qui serait (selon la cadette) sortie pendant sa sieste. Branle-bas de combat, inquiétudes, recherches intensives poussent Louie dans le désarroi face aux gendarmes. Magnifique séquence (en un seul plan) qui dévoile une résolution drolissime. L’épisode s’était lancé dans une quête rohmérienne et il s’achève sur un quiproquo rohmérien. Je ne pouvais qu’adorer.

     A part ça, cette saison est formidable. Le triple épisode sur le Late Show est un pur bonheur, avec qui plus est un invité de choix en la présence de David Lynch, parmi Jerry Seinfeld, Paul Rudd ou Susan Sarandon, rien que ça.


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