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Archives pour octobre 2014



3 coeurs – Benoît Jacquot – 2014

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Bonjour tristesse.   

   6.0   J’ai trouvé ça vraiment pas mal, on sent que Jacquot maîtrise plutôt bien le registre mélodramatique, d’autant que certaines idées de mise en scène sont assez délicieuses – le plan final évoque largement un plan de L’année dernière à Marienbad par exemple. Et puis la première rencontre fonctionne bien, montrée comme fantasme avec ces beaux jeux de miroirs. La seconde est plus classique, confortable. J’aime beaucoup la dichotomie entre les deux rencontres. Et puis le film s’engouffre dans une tristesse de plus en plus insoutenable – les scènes subtiles avec l’enfant. Après on pourra toujours regretter la quasi omniprésence musicale (les boum boum de Coulais, qui rappelle Les regrets de Kahn avec la musique de Glass). Et puis quelques éléments de récit pas toujours super bien écrit – la relation entre sœurs n’est pas bien rendue. Mais le film m’a beaucoup touché – Poelvoorde est extraordinaire. Plus que ça, il m’a mit dans un tel état de déprime c’était horrible. J’étais ravi de regarder Koh-Lanta dans la foulée.

Balada triste (Balada triste de trompeta) – Alex de la Iglesia – 2011

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Battle circus.  

   3.0   C’est fou ce que le mauvais goût mise en scénique recèle de surprises, de tiroirs. Tout y passe. Chaque idée est mauvaise. C’est laid, hystérique, criard, ça donne souvent envie de dégueuler. Mais en fin de compte je crois que j’ai préféré celui-ci à Crimes à Oxford (que je n’avais même pas réussi à finir). Il y a cet aspect mélodramatique qui me tient malgré tout en haleine. La fin est – outre l’esthétique toujours aussi infâme – assez jolie. Mais bon, j’étais ravi que ça se termine.

Bates Motel – Saison 1 – A&E – 2013

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No vacancy.  

   5.0   Me voilà face à un problème similaire à celui éprouvé devant Maison close. Loin d’avoir envie d’enquiller les épisodes, je me retrouve chaque fois ravi d’enchainer le suivant. Et toujours j’ai cette impression désagréable de gâchis. Ici aussi le pilot est, hormis deux ou trois idées pouraves à l’image de son ridicule cliff de fin, relativement de bonne facture. Je reste sur mes gardes mais confiant parce qu’il y a un certain soin. L’excitation naît majoritairement de Psychose, évidemment, mais la série semble vite (trop ?) bien le digérer, partir sur autre chose, on le croit banal (une mère et son fils refont leur vie dans un motel isolé après le décès mystérieux du père) et effrayant (la rapide menace d’un ancien propriétaire contrarié). Avec surtout, le sel de la relation entre Norman et sa mère, pour le moins ambiguë. Tout est bien installé mais la série va en rajouter vite inutilement, c’est dommage. Alors qu’au départ elle semblait jouer sur le terrain de l’étrangeté, elle ne prend pas le temps d’occuper l’espace et les lieux, cette demeure aux allures de maison fantôme, cette petite ville quasi Twin Peaksienne (Cette adolescente qui trimballe toujours sa bonbonne d’oxygène, un flic impassible beaucoup trop rigoureux – excellent Nestor Carbonnell, le fameux Richard Alpert dans Lost). Tout ira de travers, de pire en pire, en s’en tenant toujours à un scénario bien tarabiscoté comme il faut – dont tu comprends rapidement que ça ne tiendra jamais sur une unique saison. La série casse tout ensuite à l’image de ce parti pris foireux consistant à accentuer peu à peu la schizophrénie de Norman, sans laisser vraiment de place à la possibilité paranoïaque – A l’image de cette séquence ridicule où Norman est commandé par sa mère, présente dans le plan mais pas dans le suivant, pour bien nous faire comprendre son dédoublement de personnalité. On nous mâche tout comme ça. Et je n’ai pas pris le pire exemple. Sans compter la pelletée d’effets bien cheap, diverses incohérences et un jeu parfois excessif – Vera Farmiga m’a gonflé. De bonnes situations surnagent malgré tout mais c’est une série qui ne demande pas de s’impliquer beaucoup.

Vampire Diaries – Saisons 1 à 4 – The CW – 2009/2012

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Vampires de pacotille.  

   2.5   VD, Saison 1, Février 2014.

     J’ai d’abord pris la série de très haut, pensant que ce ne serait pas pour moi, un genre de Grey’s anatomy chez les vampires. Et bien y a un peu de ça il faut le reconnaître. Mais au fil des épisodes je n’arrivais plus à m’en passer. Alors c’est de la petite mise en scène mais c’est un gros travail de scénario surtout, plein de tiroirs, de rebondissements en tout genre, c’est l’un des trucs les plus généreux que j’ai pu voir. En un sens ça me rappelle Desperate housewives à son meilleur, divertissement parfait.

VD, Saison 2, Avril 2014.

     Je suis agréablement surpris par la générosité et le tempo de cette série « M6like ». J’avoue que parfois je bosse devant mais voilà en fait je crois que c’est une série parfaite à regarder en faisant autre chose. C’est trop attendu, trop construit, trop écrit mais tellement jouissif régulièrement que je poursuis illico sur la saison suivante. En fin de compte je crois qu’elle m’offre ce que True blood avait refusé de m’offrir et dans le même temps assume totalement sa légèreté adolescente ce que True blood refusait aussi. Pourtant, paradoxalement, ça me donne envie de me replonger dans True blood, que j’avais abandonné en milieu de saison 3, il y a trois ans…

VD, Saison 3, Mai 2014.

     C’est de plus en plus n’importe quoi et conçu comme un show télé pour ado avec des rebondissements de plus en plus improbables et hystériques mais je me répète c’est ce qui fait son charme. Cette saison est intéressante puisqu’elle se focalise essentiellement sur les vampires originels. Je ne suis pas certain de continuer pour autant. Enfin comme c’est ma série vue en bossant et que je n’ai plus de trop de boulot ça va pas être facile d’en caler entre Breaking bad, Game of thrones et Deadwood

VD, Saison 4, Septembre 2014.

     Jusqu’ici je marchais plus ou moins dans le délire, j’acceptais sa bêtise autant que son cachet uniquement divertissant mais surtout parce que ça filait à toute allure, de rebondissements en rebondissements. Les six premiers épisodes de cette quatrième saison furent insupportables de lenteur et d’autosuffisance : 4h pour raconter un truc qui aurait dû tenir sur dix minutes. Le déclic pour moi, j’ai arrêté net à la fin de ce sixième épisode. On ne m’y reprendra pas.

Eyjafjallajökull – Alexandre Coffre – 2013

23.-eyjafjallajokull-alexandre-coffre-2013-1024x682La carapate.

   6.0   Derrière ce titre aussi extravagant qu’imprononçable (c’est le nom d’un volcan islandais) se cache une très bonne surprise dans le paysage de la comédie supra populaire actuelle. Dany Boon cinéaste n’est pas celui qui aura contribué à sortir le genre d’un marasme complaisant, loin de là, mais il est pourtant vraiment pas mal devant la caméra d’Alexandre Coffre. Disons qu’il ne nous avait pas habitué à être sur le même tempo que le film. Valérie Bonneton, excellente, l’éclipse souvent (dès qu’ils ont une scène commune, en gros) et le film ne s’en porte que mieux. Jamais trop gourmand d’hystérie facile, punchlines pourries et grimaces en tout genre (tout le gratin redouté) le film ne joue pas la carte du One man show, il a cette volonté d’inscrire ses personnages dans l’espace qu’il leur offre. Une volonté de faire du cinéma, en somme. Que l’on pourrait rapprocher d’un De Broca, type L’homme de Rio. Cette guerre des Rose en mouvement permanent (Deux parents divorcés, qui se haïssent comme pas permis, assis dans le même avion qui les embarque pour la Grèce où leur fille se marie, se retrouvent contraints de faire route ensemble et contourner cette irruption volcanique qui menace le trafic aérien) nous fera voyager entre la France et la Grèce, en passant par la Slovénie et l’Albanie, tour à tour dans une Porsche de loc, une voiture de police volée, le van d’un fêlé (Formidable Denis Menochet) puis un petit avion de tourisme. C’est une comédie très généreuse, menée tambours battants, avec des idées scénaristiques en continue loin d’être prévisibles par ailleurs, qui va d’un point A (l’avion) vers un point B (le mariage). Alors on pourra toujours pester contre quelques excès et jeux outranciers (Boon forcément qui se permet parfois la roue libre) ou quelques raccourcis mais franchement pour ce que j’en attendais, et après avoir vu Supercondriaque, on ne va pas faire la fine gueule.

Les garçons et Guillaume, à table ! – Guillaume Gallienne – 2013

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   3.0   Voilà un film qui n’est pas dépourvu d’un certain attachement qui est le moindre sel de ces chroniques autobiographiques transcendées qui pullulent sur les écrans depuis toujours mais davantage encore ces derniers temps.  Certaines séquences – souvent celles avec la mère, là où Gallienne y laisse échapper toute sa fougue, sa tendresse et son génie du one man show – sont plutôt délicieuses, à défaut d’être hyper originales, dans leur écriture un peu osée, un peu méchante. Mais au-delà de ce narcissisme de tout bord – pas gênant s’il est bien relayé – le film fait montre d’une indigestion formelle hors norme, aussi bien Amélie Poulainesque qu’Almodovaresque. C’est dire l’angoisse. Folklore en tout genre, montage publicitaire, succession de courtes vignettes, musique hype omniprésente, inserts diverses bien immondes, le film loin d’être fin cherche avant tout à plaire à tous, déroulant son ramassis de kitcherie, alliant le nec plus ultra du mauvais goût, à l’image de seconds rôles pantins (Diane Kruger en masseuse fisteuse, mon dieu) et une hystérie en roue libre, avec néanmoins quelques idées attachantes, aussi paradoxal que cela puisse être, à croire que l’emphase puisse in fine s’avérer séduisante. Et dire qu’il y avait Guiraudie et Kechiche aux césars pour leur merveille respective et que l’assistance leur a préféré ce machin trop applaudi partout (presse et publique) me laisse coi. Cette hymne aux fofolles hétéro et ce tapage bien gluant pour nous dire que Gallienne n’est pas gai mais qu’il aime sa maman c’est un peu long et vain sur un film. Ça valait un sketch, un spectacle, mais c’est tout.

La crème de la crème – Kim Chapiron – 2014

22. La crème de la crème - Kim Chapiron - 2014

The Firm. 

   6.5   Agréablement surpris par l’ensemble tant c’est un film qui au-delà ses référents et modèles récents ricains (Social Network, The bling ring, Spring breakers, pour faire vite) trouve une identité informe singulièrement française. Décidemment, j’apprécie Chapiron, je crois. Déjà Sheitan et son mauvais goût m’avait un peu séduit. Dog pound qui était un remake quasi au plan de Scum, le chef d’œuvre d’Alan Clarke était un truc hyper tendu et violent. Mais là je crois qu’on est au-dessus encore. La preuve : je le conseille vraiment à personne. Pas étonnant que ça ait fait un four. Et puis finir sur un roulage de pelle d’une minute en un plan sur du Tellier je trouve que ça envoie quand même du bois.

     Cette dernière scène a beaucoup fait parler. On accusait à tort Chapiron de finir en bien-pensant, où la critique virulente de façade serait balayée in extremis par une rom com improbable. Pourtant, cet ultime plan est fort. Il obéit – et se fait point d’orgue – aux lois théoriques que le film n’a cessé de saisir avec cynisme : La relation, dans un milieu superficiel, détermine l’appartenance sociale. Il ne s’agit donc pas de finir en douceur (L’amour et la violence, chante Sébastien Tellier, dans ce morceau utilisé pour cette fin) mais de refléter la continuité d’un processus scénaristique. Qu’elle soit ou non lesbienne, Kelliah peut sortir avec Louis, puisque leur barrière sociale de base (Il est issue d’un milieu riche, elle d’une famille modeste) est évincée au profit de leur statut d’appartenance envié qu’ils se construisent dans leur école de commerce – Vous avez besoin de nous, lâche Kelliah à son proviseur, peu avant le conseil de discipline qui statuera probablement leur renvoi. Autrement dit, l’image véhiculée, aussi conformiste fusse-t-elle désormais (le couple) se sera logiquement substituée aux fondements de marché mis en place, ayant depuis trouvé son fan club. Ce baiser langoureux n’a donc aucunement valeur de happy end puisqu’il permet de réunir avec cynisme toute l’ironie d’une telle situation : La prolo de banlieue faussement lesbienne et l’hétéro de Versailles faussement hédoniste dans un même élan social, puisqu’ils sont tous deux à la tête de ce désormais fameux réseau de prostitution, construit sur les lois du marché donc de l’offre et de la demande. C’est d’ailleurs la même fin que dans Spring Breakers : On balaie le semblant d’intrigue (viré ou pas viré ?) afin d’appuyer sur le caractère purement inconséquent de la chose – Au passage, ce glissement matérialisé par ce baiser va jusqu’à effacer du plan le supposé personnage principal, alors en pleine problématique amoureuse. L’auteur semble tourner le dos à la morale et à l’idée que l’on se fait d’une fin. Mais c’est à l’image du reste du film, assez imprévisible, informe, foutraque. Tout n’est qu’un jeu, comme chez Hamony Korine : So game over, let’s fuck !

     Le film est très habile, très bien écrit et surtout drôle, tant il s’acclimate merveilleusement à ce petit monde répugnant, superficiel, tout en artifices (être en groupe pour baiser) qui obéit à la simple loi de l’effet de groupe. Mais on est surtout face à une comédie plutôt méchante, avec des monologues désopilants (« Il profite de ta beauté aujourd’hui, elle profitera de ton fric demain. C’est une transaction courante, ça s’appelle le mariage ! ») et une gestion exaltante du rythme. Le film se permet aussi des moments totalement détachés, flottements gratuits, à l’image de ces soirées festives étirées et débridées (S’égosiller sur Les lacs du Connemara, danser le slow sur du Carla Bruni : Grands moments), de ces plongeons ensavonnés dans les couloirs, de ces actions ou vérités à se tordre (« Qui t’a dit d’arrêter de faire le chat, toi ? ») ou d’un gros trip sous Ecstasy (« J’me baiserais bien ! »). Pour ne pas évoquer ce running gag d’une chanson de Rachid Taha qu’un garçon chante à son coloc au sortir de la couette. Franchement, je n’avais pas autant ri depuis un moment. Et dans ses élans explicatifs le film n’est même pas lourd puisqu’il organise systématiquement un montage hyper dynamique, alterné, mobile et musical. Il y a vraiment de la qualité dans la réalisation de Chapiron.

Real Humans (Äkta människor) – Saisons 1&2 – SVT1 – 2012/2013

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   3.5   Les cinq/six premiers épisodes sont excellents, j’attendais avec impatience le jeudi de diffusion Arte pour me replonger dans cette histoire de Hubots. Et puis la fin de première saison bifurque complètement, sombre dans la surenchère, ressemblant à une banale série américaine sans grandes idées, même si ça se suivait toujours agréablement. Pour le coup, la saison à venir ne me faisait pas vraiment fantasmer.

Je regarde alors la suivante par curiosité. Avant le dernier épisode je trouvais ça quasi catastrophique ni plus ni moins. La fin de la saison 1 augurait déjà du pire et ça s’est vérifié. Il n’y a plus de mystère, de grandes idées, tout se succède de façon hyper attendu et programmatique. La fin relève un peu le niveau, enfin sauf les dernières secondes ridicules. Je m’arrête là, définitivement.

Bref – Saisons 1&2 – Canal+ – 2011/2012

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Court sur pattes.   

   4.0   J’avais vu quelques épisodes à l’époque de leur sortie sur Canal mais pas tout, enfin surtout éparpillés. C’est inégal dans l’ensemble mais certains épisodes sont excellents. Enfin disons que l’on passe du très bon (« J’ai rencontré cette fille ») à très très mauvais (le tout dernier). Après ça se regarde vite donc même si on a deux mauvais de suite ce n’est pas si gênant tant qu’on nous en offre des bons pour souffler – bien grand mot ici. C’est surtout la forme qui donne son cachet à cette pastille, quelque part entre Fincher et Ellis, après sur 40 épisodes il était presque évident qu’il y aurait du déchet. Certains sont donc très drôles (celui de la photo, je suis fan) pour d’autres on sent vraiment le remplissage pour audiences canal…

Concernant la saison 2, rien de plus à ajouter par rapport à ce que je pensais de la saison de lancement. C’est le même parcimonieux plaisir, les mêmes grosses réserves. C’est aussi une saison plus paresseuse, qui invente moins de situation qu’elle ne joue sur la répétition (Une circonstance est par exemple étirée sur quatre épisodes). Il y a des trucs abominables, avec des vannes éculées pour ados boutonneux et d’autres petites choses un peu plus subtiles. Mais bon, honnêtement, ça reste une pastille tout ce qu’il y a de plus dispensable.

Braquo – Saison 2 – Canal+ – 2011

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Truands.  

   1.0   La troisième saison se fera sans moi. J’ai trouvé ça nul. Je n’étais déjà pas très attaché à la première mais celle-ci fait encore plus fort. Les personnages sont tous exécrables. On dirait presque une parodie des films de Marchal, pas facile à faire j’en conviens. Nombreux dialogues m’ont fait éclaté de rire tant ils sont ridiculement sur-écrit et mal joués. Et cette image… Rien à sauver. Heureusement que je matais la sublime quatrième saison d’Engrenages en parallèle car c’est à te dégouter des séries policières françaises.

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