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Archives pour 20 novembre, 2014

Les affranchis (Goodfellas) – Martin Scorsese – 1990

2522_13Wise guy.

   9.5   Fresque hallucinante, bouillonnante, vertigineuse avec sa narration éclatée, ses digressions les plus déstructurées et rocambolesques, Goodfellas n’en demeure pas moins d’une limpidité exemplaire, redonnant ses lettres de noblesse et une nouvelle jeunesse à un genre mythique : le film de gangsters. Scorsese y déploie son talent de conteur (voix off quasi omniprésente) et de monteur et dope sa mise scène de tout ce qui potentiellement peut enrichir sa forme, la tordre et l’asphyxier. Plans séquences bluffants (Celui où Henry invite Karen dans le cabaret, mon dieu), Jump Cut nauséeux, arrêts sur image, ellipses renouvelées, montage musical, transitions névrotiques, tout y passe. C’est une peinture totale et sans concession d’un monde toujours sur le fil, au bord de l’implosion – des sourires, des accès de violences, des élévations soudaines, des ruptures brutales – lui donnant un cachet complètement schizophrène, au moyen d’un personnage en particulier, qui grandit de son imprudence avant de s’écrouler de sa paranoïa. Un univers pathétique, tout en faux semblants, prétendus liens et identités illusoires. La caméra de Scorsese n’a donc jamais été si punchy et aliénante. Véritable bombe à retardement qui s’éteint d’ailleurs dans la dérision la plus totale et cruelle, sur un personnage vidé, balance et plouc alors qu’il rêvait – et en était persuadé – d’être le roi du monde. Scorsese a pondu un objet unique, fiévreux, un opéra absurde de violences et de jubilation. C’est un film qui se bonifie à chaque visionnage. L’impression de redécouvrir plein de choses à tous les coups. Je le revoyais en Blu Ray cette fois et inutile de préciser que ce fut le panard suprême. Plus j’y pense plus je me dis que c’est son chef d’œuvre.

Fiston – Pascal Bourdiaux – 2014

_c_snd4   3.5   Et c’est pas mal du tout ! Si si ! Enfin, pour ce que ça vaut. Pourtant, un film avec Frank Dubosc et Kev Adams, c’était, comment dire, loin d’être gagné. Mais en fait c’est une chouette comédie, jamais en manque de rythme, parfois lourde mais elle sait se reprendre. Un peu comme l’était 20 ans d’écart, l’an passé en somme. Et sinon je suis définitivement tombé sous le charme de la jeune Alice Isaaz, déjà vue cette année, dans La crème de la crème, qui sera assurément dans mon top actrices à la fin de l’année.

Lucy – Luc Besson – 2014

lucy2   0.5   Film qui tient parfaitement ses promesses de nullité. Nanar ultime comme Besson en avait certes déjà fait mais peut-être pas aussi poussé tant ici il se fait son propre 2001 en expliquant sa démarche toutes les cinq secondes, selon des montages alternés ridicules. Absolument navrant.

Une autre vie – Emmanuel Mouret – 2014

19. Une autre vie - Emmanuel Mouret - 2014Tentative laborieuse.

   3.5   J’aime beaucoup le cinéma de Mouret. Enfin disons que je l’aime autant que celui de Guédiguian, ce n’est pas essentiel mais ça me parle suffisamment pour m’intéresser à chaque nouvel opus. Malheureusement, pour l’un comme pour l’autre 2014 n’est pas un bon cru. Pourtant, un film qui caste Jasmine Trinca et Virginie Ledoyen avait toutes ses chances de me plaire. Le problème c’est qu’on ne retrouve pas les qualités du cinéma de Mouret, son burlesque élégant, sa fine logorrhée. Il s’essaie ici au pur mélodrame mais ça ne prend presque jamais, la faute à des enchaînements d’une platitude sans nom et une mise en scène figée.


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silencio


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