5.5 C’est un anti La vie au ranch au sens où sa frénésie est une frénésie de montage, non une frénésie de mise en scène. Sophie Letourneur travaillait le cadre tandis qu’ici on est dans la pure vignette, construite selon des montages alternés, des enchaînements de cuts navrants ou stimulants c’est selon et un aspect délibérément cartoon. Le genre de truc qui peut vite m’agacer. Pourtant j’ai aimé. J’ai aimé parce que cette frénésie de montage est sans cesse compensée par une écriture au cordeau. Enfin j’exagère un peu mais c’est assez généreux et très drôle. En fait ça me fait formellement pensé à Polisse sauf que la forme sied à mon avis mieux au registre de la rom com. Le film ose beaucoup de choses tant que ça peut accélérer son rythme, des plus simples running gag aux enchaînements triviaux relayés en saccade. La jubilation parfois excessive des actrices y joue beaucoup. Et si le film se laisse aller à quelques facilités scénaristiques et autre empathie forcée, l’énergie qu’il déploie fait tellement de bien qu’on peut quasi tout encaisser.
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Archives pour 9 décembre, 2014
4.0 J’ai toujours un faible pour ces scénarios de voyage dans le temps, mais j’ai très vite su que celui-ci allait me gonfler. Il y a des trucs très bien, notamment la fin mais dans l’ensemble, en plus de trouver la forme affreusement impersonnelle, je ne vois rien de vraiment jouissif là-dedans, ça se prend beaucoup trop au sérieux. Ça déroule, ça alterne à tout va, ce que ça peut être lourdingue franchement.
Requiem pour une tueuse – Jérôme Le Gris – 2011
Publié 9 décembre 2014 dans Jérôme Le Gris 0 Commentaires0.5 Que du bonheur ce trio Karyo/Laurent/Cornillac ! Tout ce qui se fait de pire réuni dans un seul film. Le pied. Ce photogramme ne rend d’ailleurs pas grâce à Karyo car il porte de petites lunettes noires la plupart du temps dans le film, c’est tellement ridicule que ça en devient poilant. Une sorte de personnage de chez Marchal échoué chez Arcady. Bref, c’est un bon gros navet. Mais un bon gros navet dans lequel on entend du Midlake, à la fin. Comme quoi…
3.0 Délire cauchemardesque entre Kafka et Cronenberg, un peu trop certain de son style et doté d’une image couleur jaune pisse particulièrement désagréable. Parfois j’y ai cru, Villeneuve n’est pas non plus un manche, mais j’ai très souvent attendu que ça se termine. Déjà oublié. Pourtant j’étais confiant, j’aime assez Prisonners et beaucoup Incendies.