Laisse béton.
4.5 Tout juste bon à faire défiler les stars et à surfer sur la vague, Tremblement de terre n’est pas le film catastrophe le plus intéressant des années 70, loin s’en faut. Il y a surtout un gros problème au niveau des personnages. Du coup, toute la mise en place est laborieuse puisqu’on se fiche de ces flics antipathiques, de ce trio amoureux mal dessiné, de ce cascadeur à moto sans relief. On attend la catastrophe. Comme souvent c’est une affaire de signes. Un sismographe stagiaire ici prévoit les tremblements mais évidemment personne n’écoute. L’aspect documenté est ce que le film fait de mieux encore que ça fasse tout de même archi brouillon. La deuxième partie troque donc cet ennui dans la caractérisation pour l’action, d’abord ces fortes secousses à la fois bien dynamisées par le montage et super cheaps à l’image, en alternant par exemple de très judicieuses déformations d’immeubles en effet de miroir et de ridicules jets de sang WTF sur l’écran bien schématiques et moches lors de la chute soudaine et cruelle d’un ascenseur plein à craquer. C’est le gros souci du film de vouloir trop en montrer ce qui l’éloigne de son caractère survival. Je ne retiens vraiment que la scène de l’évacuation de l’escalier, longue, méticuleuse, même si gâchée par un montage parallèle bien lourd. De manière générale le film n’ose pas s’étendre – A l’image du sauvetage des sous-sols. On est bien loin de La tour infernale et à des années lumières de L’aventure du Poséidon qui savaient tous deux s’accaparer la durée, l’espace. Pour le reste, notamment les douloureux plans larges – effets spéciaux vieillis – il y a beaucoup de chose à jeter mais étant friand de ce genre de truc et donc hyper indulgent, j’avoue avoir pris un certain plaisir dans l’ensemble, je suis tout du moins loin de trouver ça détestable.
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