3.0 Petit thriller (gentiment) érotique comme il s’en faisait à la pelle au début des années 90 et pour lesquels je dois bien l’avouer je garde une certaine tendresse – pour en avoir mangé des dizaines à l’époque – Sliver est le film somme toute symbole du courant, post Basic Instinct. J’étais pourtant passé à côté de ce « standard » réunissant le gratin coutumier : Sharon Stone, William Baldwin et Tom Berenger. Ces deux derniers étaient d’ailleurs au casting de deux films que j’aimais beaucoup (mais qu’il vaut mieux ne pas revoir) à savoir Backdraft et Randonnée pour un tueur. A cette époque, j’aurais sans doute eu de l’affection pour Sliver. Mais aujourd’hui, je dois bien reconnaître qu’en plus de sonner vieillot et traditionnel, le film est un énorme nanar en forme de whodunit binaire, puisque l’on sait dès le début que si le tueur n’est pas Baldwin ce sera Berenger. Le film s’amuse alors beaucoup mais sans véritable jouissance à voguer la culpabilité de l’un à l’autre. Tout est agencé de façon si programmatique, avec de si faméliques idées que ce Hitchcock du pauvre (Mix de Psychose et de Fenêtre sur cour) aurait sans doute été digne d’intérêt, trifouillé et déboussolé dans les mains d’un De Palma mais là comment dire… Il suffit d’évoquer ses ridicules scènes de sexes, vulgaires et mal filmées, pour situer un peu le niveau dans lequel le film ne fait que s’enliser, jusqu’à son final navrant.
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Archives pour 5 janvier, 2015
5.0 Voilà belle lurette que Loach a perdu de sa superbe, par ailleurs si je suis constamment à distance de ses films d’aujourd’hui je les trouve souvent corrects, intéressants. Disons qu’il n’y a plus la fulgurance des débuts mais qu’il a gardé une certaine vitalité. Il faut vraiment voir Jimmy’s hall comme un petit film et ça passe. Enfin ça passe moins que le précédent quand même. Parce que Loach veut tout montrer : la « résistance », les flics, l’église, les familles. Il aurait mieux valu qu’il plonge corps et âme quelque part. Je retiens tout de même que c’est – bien qu’on le savait déjà – un excellent directeur d’acteurs. Toutes les scènes de groupe, notamment, sont très belles. Bon, j’aurai oublié le film dès demain mais je ne suis pas mécontent d’y avoir jeté un œil.
Le diabolique Docteur Mabuse (Die Tausend Augen des Dr. Mabuse) – Fritz Lang – 1961
Publié 5 janvier 2015 dans Fritz Lang 0 Commentaires6.0 Je me rends compte que je connais mal Lang, enfin soit c’est trop loin (j’avais dû en voir quelques uns il y a dix ans) soit je n’ai pas vu (et il y en a un sacré paquet). Hormis La femme au gardénia et House by the river, vus l’an dernier que j’avais beaucoup aimés. Ce dernier volet des Mabuse est aussi le dernier film de Lang et j’ai trouvé ça très bien. Une sorte de série B parfaite rehaussée d’une mise en scène magnifique. Du coup ça me donne envie de faire une rétro de l’allemand.
3.5 Je ne suis pas très sensible au cinéma de Welles, peut-être que ça viendra. J’en détache un, Othello, que j’adore sans mesure. Le reste est à revoir (J’ai de belles bribes de souvenirs de La splendeur des Anderson). Concernant Macbeth, c’était, comment dire, chiant. Disons que le (trop) peu qui m’intéresse ici, me passionne et me chavire dans Othello donc cette énième adaptation de Shakespeare n’a aucun intérêt à mes yeux.
La petite Venise (Io sono Li) – Andrea Segre – 2012
Publié 5 janvier 2015 dans Andrea Segre 0 Commentaires5.0 C’est pas mal, agréable, bienveillant, la photo est soignée, jamais trop négligée ou trop ostensible. Reste que c’est tout petit, malheureusement, ça ne décolle jamais. Un type comme Hong Sang-soo en aurait fait une merveille. A part ça, Venise y est plutôt bien filmée, c’est vraiment le point fort du film. J’adore la scène du bar inondé.
Les vacances du petit Nicolas – Laurent Tirard – 2014
Publié 5 janvier 2015 dans Laurent Tirard 0 Commentaires2.5 C’est mignon. Bon, ça ne fait pas rire si on a plus de six ans mais ce n’est pas désagréable, moins hystérique que le premier et cent fois mieux que les derniers Guerres des boutons de Samuell et Barratier par exemple. Ce qui confirme que le cinéma de Tirard n’est pas le plus antipathique de cette veine neuneu qui nous inonde actuellement. Sinon, j’ai choisi volontairement ce photogramme car c’est un endroit que je connais bien.
Tant qu’il nous reste des fusils à pompe – Caroline Poggi & Jonathan Vinel – 2014
Publié 5 janvier 2015 dans Caroline Poggi & Jonathan Vinel 0 Commentaires2.0 Je ne sais pas pourquoi on encense ce genre de truc aujourd’hui (Ours d’or du court métrage à Berlin) tant c’est so early 2000 comme trip (Elephant plane littéralement sur le film). On pense aussi au film de Thomas Cailley, Les combattants, moins l’humour. Mais en fait ça voudrait surtout copier Alan Clarke (celui de Made in Britain) sauf que ça ne lui arrive jamais à la cheville. J’ai davantage pensé à We need to talk about kevin, c’est dire l’atrocité de la chose.