7.0 Qu’il investisse une salle de sport ou l’Opéra de Paris, Wiseman s’intéresse au fonctionnement du lieu, sa respiration, ce qui le fait exister quotidiennement ainsi qu’à ceux qui l’habitent et interagissent en son sein. Boxe (Boxyng gym, sublime) ou danse c’est la même chose. C’est un monde, duquel on ne s’extirpe pas, sauf au détour de quelques brefs plans de l’extérieur. Sa caméra entre dans les lieux et devient à la fois personnage et spectateur à part entière. Spectateur que l’on ignore et personnage ubiquiste devant lequel la vie dans l’établissement s’abandonne. Les répétitions, les représentations, les entrevues hiérarchiques, la partie administrative, les costumes, la cantine. Tout est scruté avec minutie, lentement, toujours à la bonne distance. Parfois, une répétition est entrecoupée de plans de couloirs vides ou de plans sur les toits de Paris. Respirer pour mieux y revenir. Les plans sont fixes, parfois longs, parfois très longs. Pas de cahier des charges à se coltiner. Il y a forcément un gros travail de montage en amont mais tout parait pourtant hyper spontané. C’est un assemblage de séquences découlant sûrement d’un nombre incalculable de rushs. La durée n’existe plus. ça pourrait être bref, ça peut tout aussi bien s’étirer à l’infini. C’est un opéra disséqué dans toute sa conception. Et c’est absolument génial.
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La danse, le ballet de l’Opéra de Paris – Frederick Wiseman – 2009
Publié 11 février 2015 dans Frederick Wiseman 0 CommentairesLaisser un commentaire
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