6.0 Sorte de remake français sur 1h30 et une seule journée de Desperate Housewives. Il y a des choses un peu attendues (les maris sont quasi des clones, jusqu’au coup de la veste à la fin, plutôt bien vu cela dit) mais aussi des idées assez belles sur l’idée du drame qui couve dans chaque foyer, avec cette disparition d’enfant en filigrane. J’ai trouvé ça très déprimant mais assez fort dans ses choix, même si on est loin du modèle inégalable : Jeanne Dielman, de Chantal Akerman. Pas sur que la réalisatrice trouve une vraie identité un jour mais c’est un cinéma qui me parle infiniment, quoi qu’il en soit.
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Archives pour 4 mars, 2015
6.0 Dans la foulée de son très beau long, L’année suivante, Czajka réalise cette demi-heure d’angoisse absolue, à tel point qu’il me serait difficile de le
revoir. En gros c’est une maman (presque) seule avec son bébé qui va progressivement péter un boulon avant de commettre l’impensable. J’ai fini dans un tel état que sur un format long il m’aurait été impossible de tenir jusqu’au bout. Un cinéma post Akerman/Haneke est alors en germe, en gros.
5.0 Un premier court très intéressant, très mystérieux, s’intéressant à une mère affrontant un sondage dans lequel elle s’invente plus ou moins une autre vie où elle aurait deux enfants, alors que nous la savons seulement avec un petit garçon, ce qui laisse à penser une multitude de possibilité. Le plan sur le jeu final semble évoquer une perte. Il y a une gravité stupéfiante là-dedans sans que l’on sache encore où ce cinéma peut nous mener.
4.5 C’était inadaptable mais avec une indulgence hors du commun on peut se dire que seul Gondry pouvait s’y frotter, au sens populaire du terme. Au final je trouve le film pas si mal fichu et j’en suis le premier surpris. Disons que c’est populaire (le régiment de stars est là) mais pas commercial du tout. Le film n’est que succession de saynètes délirantes en hommage au roman avec toute l’inventivité gimmick du cinéma de Gondry. On dirait presque du Keaton par moment, beaucoup trop long certes mais ce n’est pas insupportable. Le film est souvent raté par contre dans sa construction dramatique, on dirait presque du Jeunet croisé avec du Beineix. Bref je n’aime pas mais je suis content de l’avoir vu malgré tout. Et c’est toujours plus intéressant que l’immonde Science des rêves.
6.0 J’ai un problème avec Rivette. Un gros problème : il a réalisé trois immenses chefs d’œuvre qui sont à tout jamais dans mon panthéon personnel, mais depuis quinze ans, même si ses films sont bons, je ne me sens jamais aussi investi, aussi baladé, du coup j’avance de déceptions en déceptions car j’attends chaque fois énormément. A part ça le film est du pur Rivette, au bout de cinq minutes on a aucun doute là-dessus et la montée crescendo assez délicieuse jusqu’à un final sublime et une scène de duel de bourrés sur une passerelle de théâtre à tomber tant c’est drôle. Bref, j’aime, comme souvent, mais je n’adore pas, comme toujours depuis l’immense Secret défense (1998).