Publié 15 mars 2015
dans * 730 et Douglas Sirk
Guerre et paix.
9.0 « Je n’ai jamais cru autant à l’Allemagne en temps de guerre qu’en voyant ce film américain tourné en temps de paix » Jean-Luc Godard, Cahiers du cinéma 1959. C’est tout à fait vrai. Je signale au passage que le papier entier de JLG à propos du film de Sirk est l’un des plus beaux articles de cinéma jamais lu. Pour revenir au film je le trouve sublime à tout point de vue, à mes yeux et à chaud il égale (si ce n’est davantage) Mirage de la vie. C’est un film d’une richesse incroyable, tout en subtilité et en pudeur, un grand film d’amour apolitique, un plaisir éphémère et illusoire au milieu d’un monde où présent et souvenirs se meurent, quelque part je pense que Titanic de Cameron lui doit énormément, et cette fine parenthèse de bonheur dans ce champ de ruines.
Publié 15 mars 2015
dans Claude Chabrol
Point de non-retour.
2.0 J’ai enfin trouvé le dernier tournant de la carrière de Chabrol. En 94 il fait L’enfer, excellent. Puis en 95 La cérémonie, l’un de ses meilleurs films. Et en 97 il y a ce Rien ne va plus, qui est en fait un gros nanar. Et ensuite, Chabrol ne fera plus rien de potable ou presque. C’est triste. Ce film est du cinéma triste. On sent qu’il n’y croit plus. Et le titre raconte déjà tout c’est d’un vertigineux.
Publié 15 mars 2015
dans Cameron Crowe
All Your Love (I Miss Loving).
6.0 C’est mignon comme tout. C’est, je pense même, un peu plus que mignon comme tout. Rien à voir avec Elle Faning mais j’ai beaucoup pensé à Super 8. Avec cette idée de la maman défunte, qui reprend vie à travers un monstre ou un tigre. En y réfléchissant c’est un peu différent puisque c’est la maman d’un coté et la femme de l’autre étant donné que l’un se concentre avant tout sur les enfants tandis que dans l’autre ils ne font que graviter autour des adultes. Du coup, dans l’un le monstre incarne la mère protectrice dans l’autre le tigre l’épouse fusionnelle. Sinon il faut parler de Matt Damon quand même, je trouve ça fou, surtout aujourd’hui après ce film là et le dernier Van Sant, que l’on ait pu dire qu’il était mauvais acteur. Je trouve qu’il incarne merveilleusement la douleur en retenue, qui ne demande qu’à exploser.