Publié 21 mars 2015
dans Isao Takahata
Takenoko.
7.0 Je connaissais déjà la signification japonaise de Pousse de bambou grâce au jeu de société du même nom, génial au passage, donc ça m’a plu de retrouver cela ici d’autant que ce surnom convient à merveille à cette petite future princesse, qu’il symbolise son attachement à la nature, à son enfance, à son côté sauvage, que le film ne cessera de mettre en parallèle face à sa condition aristocratique forcément plus sclérosée. C’est un beau film devant lequel j’ai traversé plusieurs états. Entre la passion et l’ennui (je trouve ça parfois un peu long), l’impression de rester relativement loin et admiratif avant que l’instant suivant je n’ai la sensation de découvrir l’un des plus beaux dessins animés ever. Là aussi, plastiquement (bien que ça ne soit pas la même plastique que chez Miyazaki) c’est absolument magnifique. Le dessin s’aligne sur la finesse du récit, les traits sur la profondeur des personnages. Y a pas à dire c’est quand même super beau.
Publié 21 mars 2015
dans Chris Williams, Disney et Don Hall
Bande de sauvages.
5.5 Du nouveau Disney classique dans la forme, autant dans ses rebondissements, ses partis pris, son dosage humoristique. Jusqu’aux personnages : Baymax, dérivé (jusqu’au physique) de Olaf (Frozen) procure la dose convoitée de zygomatiques. Mon fils est archi fan des deux, indice irréfutable. Dans le fond je trouve que ce qu’il raconte des nouvelles technologies et sa manière de déjouer les récits de supers héros est assez bien fichu. La deuxième partie est plus convenue, se reposant sur les habitudes du Studio, la séquence émotion, la séquence destruction, la séquence (faux) sacrifice. Bref, un pur déluge pyrotechnique. Mais dans l’ensemble j’ai trouvé ça plutôt sympa en tant que divertissement, à la fois rythmé et attendrissant.
Publié 21 mars 2015
dans Hayao Miyazaki
7.0 C’est un mélo absolument flamboyant, qui ne m’aurait sans doute pas autant touché s’il avait fait de ce personnage un aviateur lambda. Qu’il soit atteint de gros problèmes de vue (l’amenant à devenir ingénieur en aéronautique plutôt que pilote) en plus d’être l’un des fers de lance de la guerre, non pas à son insu mais disons aveuglé crée une ambiguïté fascinante. C’est donc un grand Miyazaki, plastiquement sublime, qui parvient à mettre en scène le vent aussi bien en tant que vecteur d’une tragique histoire d’amour que des plus grandes catastrophes naturelles (le séisme de Kantô, 1923). Un film continuellement traversé par les rêves et la maladie. C’est sublime. Presque trop parfait à mes yeux, d’ailleurs, pour parvenir à m’emporter entièrement dans son tourbillon.
Publié 21 mars 2015
dans Hayao Miyazaki
6.0 Avec cette histoire de pirates excentriques et de justicier solitaire, sorte de pilote d’hydravion maudit affublé d’une tête de porc dans l’Italie du début des années 20, le début du film à l’humour bien à lui m’ennui poliment. La suite avec l’adolescente tient davantage du jeu de complicité. C’est par moment très beau, très poétique. Et c’est une dénonciation malicieuse de l’absurdité de la guerre. Pas mon Miyazaki préféré quoi qu’il en soit mais c’est une chouette curiosité tout de même.
4.5 C’est dans la chronique que le film s’avère le plus dispensable. Trop cadenassé, il ne parvient pas à s’échapper des sentiers battus. C’est un peu empesé et ça manque clairement d’énergie et d’émotion c’est dommage, car il y a vraiment quelque chose sur l’enfance et ses tourments qui me touche beaucoup. Surtout dans sa chute où le film semble assez bien représenter la cruauté qui émane de cet âge ingrat où le jeune garçon encore innocent apprendra en même temps l’inexistence du père noël et celle de sa mère, qui n’est donc pas en Amérique, on l’avait deviné. Mais le film esquive assez bien la mécanique de l’entonnoir, même s’il finit tout de même par s’y reposer. Belle idée en tout cas que ces soudaines plongées oniriques en scope à l’américaine. Je ne connais pas la bande dessinée dont est tiré le film, mais on m’en a dit beaucoup de bien.