Jeu de massacre, mode d’emploi.
5.0 Jouissif, immédiat et punchy. Pas sûr que ça ne me laisse une trace indélébile mais c’est à voir, ne serait-ce parce que sur une forme casse-gueule, de film à sketchs à l’ancienne (comme il s’en faisait beaucoup en Italie fut un temps) Szifron parvient à créer une homogénéité d’ensemble, ce qui n’est pas vraiment gagné au départ. J’ai mes préférences mais je trouve que les six histoires indépendantes se succèdent et se répondent plutôt bien. Les pétages de plomb ont quelque chose d’inédit dans leur paroxysme. Tous sont abordés différemment. Le premier qui fait office d’intro pré générique, mais qui n’aura comme les suivants aucun rapport avec les autres, a ceci d’original que son « sauvage » restera hors champ, aux commandes d’un avion qui plonge. Le segment sur la route pourrait être une sorte de Duel (Spielberg) revisité à l’excès et l’humour noire, quand son suivant propose une variante de Chute libre (Schumacher). Le film s’achève même dans un mix de Festen et de Guerre des Rose, assez jubilatoire mais inconséquent, il faut bien l’admettre. Le film est vraiment sauvé par son humour. C’est une pure comédie de destruction aussi immédiate que sa visée est récréative. A ce titre, le générique d’ouverture, post premier court segment, voyant se succéder les noms des acteurs majeurs devant des captures d’animaux de la savane est assez chouette. Le film a la décence de raconter d’emblée son programme.
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