Cinq colocs en colère.
5.5 Jude, Pete, Paulie, Marc et Luke sont cinq étudiants colocataires ayant pris l’habitude d’organiser chaque dimanche soir un diner auquel ils convient systématiquement un invité, en vue d’échanger des idées, refaire le monde, le temps d’un soir, tout en festoyant. Tandis qu’un soir, la tempête gronde, l’invité leur fait faux bond et l’un d’eux en panne de voiture se fait dépanner par Zack, inconnu sympathique qu’ils s’empressent d’inviter pour le repas en guise de plan B. Tout semble à priori cordial, en apparence. Sauf que ça dérape. Le type au pick-up est en fait un ancien marine, fasho de premier ordre et négationniste et lorsque le ton monte face à leurs dissensions idéologiques, il répond à leurs insultes par des menaces, au couteau. Dans un élan de panique l’un des colocs le tue. C’est le début de leur nouvelle lubie : Inviter des enflures ou tout du moins des personnes potentiellement dangereuses, tenter de les faire changer d’opinion sans quoi ils finissent le repas empoisonné à l’Arsenic. Raciste, homophobe, misogyne, anti-avortement, ignorant, tout le monde y passe. Plus rien ne les arrête. Et hormis les désaccords au sein du groupe, ceux-ci restent relativement soudés dès qu’ils repensent à ce credo simple : Imagine que tu as devant toi Adolph Hitler avant qu’il ne commette les crimes que l’on sait. Le film est drôle. Il ne creuse pas suffisamment à mon goût sa matière absurde et cynique mais les esquisses qu’il présente sont assez savoureuses. Mais c’est surtout un défilé de guests (victimes, donc vraiment de passage) hallucinant : Bill Paxton, Ron Perlman, Charles Durning, Mark Harmon, ou encore Jason Alexander. Le film se noie un peu dans sa mécanique et son final ultra attendu. Disons qu’il est grandement dévoré par ses vingt premières minutes. Mais c’est une chouette comédie, corrosive, quelque part entre Petits meurtres entre amis et La guerre des Rose dans le ton. Non, ça ne va pas plus loin que ça mais c’est déjà pas mal.
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