Archives pour avril 2015



American sniper – Clint Eastwood – 2015

AMERICAN SNIPERSheepdog in the sandstorm.

   7.0   Je ne comprends pas trop les motivations de cette polémique générale envers le dernier Eastwood. Dire qu’il est ambigu, d’accord, mais ce n’est pas comme si son cinéma ne l’avait jamais été. Depuis son passage devant la caméra de Siegel dans Dirty Harry jusqu’à son diptyque sur la bataille d’Iwo Jima, le cinéaste républicain a toujours attiré les foudres. Non pas que son cinéma soit de morale douteuse mais qu’il ne se contente aucunement de placarder des discours antimilitariste ajustés qu’un spectateur du dimanche soir s’attend à recevoir.

     J’admets avoir un peu lâché Clint ces dernières années, parce que cette somme de films classiques un peu trop suffisants me satisfait moins, au point de ne pas m’être déplacé pour Jersey boys, son cru 2014. Je le regrette. Allez, je m’emballe, évidemment, mais je pense qu’American sniper est le meilleur film d’Eastwood depuis Mystic river. Voilà, c’est dit. Je me sens mieux.

     Ce que le film raconte sur la transmission est passionnant. Ce n’est même que ça puisque d’enfants, il en est question en permanence : De celui que Chris Kyle était (très beau flashback parallèle introductif) à celui que sa femme attend, aux enfants qu’il a parfois dans son viseur. Et ces enfants, qu’ils soient issus du Texas profond, pas bouseux hein Chris y tient, ou plongés au milieu d’un champ de guerre, sont élevés dans la violence et dans le culte de sa réussite. Le film s’achève d’ailleurs sur une autre transmission, une autre absurdité, la mort du tireur d’élite des Navy SEAL, par un vétéran américain. Lui que l’on surnommait The legend, pour toutes les vies américaines qu’il avait sauvées et vies ennemis (160 parait-il) qu’il avait volées. Quant à ce surnom exagérément héroïque, le tireur ne s’en accommodait pas. Et tout le film parle de ça. De ce décalage perpétuel entre ce qu’il veut être et ce qu’il est aux yeux des autres. De cette certitude quant à son engagement troublé progressivement dans son cheminement intime, du retour du front de son petit frère défait qui l’ébranle aux dommages qu’il subit quotidiennement mais qu’il ne veut accepter.

     On a souvent employé cette expression passe partout de « film dénonçant l’absurdité de la guerre » notamment lors des nombreuses œuvres autour de la guerre du Vietnam. Et je pense qu’American sniper, même si ambigu, mais subtil dans son ambiguïté, se situe dans cette veine là. Et c’est d’autant plus tangible ici que le film me parait être une sorte de point culminant du cinéma sur la guerre absurde, dans la mesure où son personnage, dont le film prend le parti de suivre l’intégralité de ses mouvements derrière son viseur comme au sein de sa vie privée, de laquelle il n’est bientôt plus que le fantôme de lui-même, est condamné à associer n’importe quel bruit quotidien aux horreurs qu’il a traversées, à entendre un brouhaha guerrier permanent même lorsque la télévision est éteinte (superbe plan dévoilant cette masse guerrière tétanisée devant cet écran vide).

     Si le film ne prône aucunement le nationalisme belliqueux et encore moins la glorification des héros de guerre, il ne s’aventure pas non plus sur le terrain politique et s’il utilise les attentats de Nairobi puis l’effondrement des tours jumelles comme prétexte au conflit Irakien c’est moins une question de raccourcis que parce qu’il s’aligne sur les impressions limités de son personnage, qui ne fait que répondre aux loups en chien de berger, comme son père lui a inculqué et comme il inculquera aussi à son propre fils.

     Les images d’archives finales bien qu’assez gênantes dans leur apparente distribution de larmes et de lauriers crée autre chose : la sensation que la société américaine vénère moins ses vivants que ses morts, qu’elle préfère tout construire sur des ruines et du sang. Rester le chien de berger qui protège ses brebis, le fort qui vient au secours des faibles. Une société en guerre dès la naissance. Que le film fasse de Chris Kyle un bon chien de berger bas du front, qui n’a aucune conscience politique et qui construit une famille pour créer d’autres chiens de berger est sans équivoque à mon sens. C’est le portrait d’un paumé issu du rodéo, qui n’a d’autre ambition que de servir sa patrie, protéger les siens contre cette barbarie qui selon lui sont les autres.

Sud Eau Nord Déplacer – Antoine Boutet – 2015

229242Histoire d’eau.

   6.2   C’est l’histoire d’un projet hallucinant né d’une idée de Mao il y a soixante ans, accepté il y a dix et dont la mise en chantier est prévue pour durer cinquante ans. Un détournement des eaux, du nord au sud de la Chine, comme le titre qui est la traduction littérale du nom du projet l’indique. Cela consiste à irriguer une partie sèche du pays en empruntant là où l’eau abonde. 44 milliards de m3 d’eau, rien que ça. Le procédé mise en scénique peut perturber. Boutet choisit de remonter jusqu’à la source, jusqu’au Tibet. Mais surtout, il ne s’en tient pas à filmer la désolation de ce paysage apocalyptique, ce que le début du film laisse pourtant présager, dans une succession de plans incroyables. Petit à petit il se rapproche des Hommes, de leur parole, de leur colère, loin des jolies tournures des bureaucrates et de celles des slogans qui prennent le paysage à parti et sont autant de publicité politique, sans nuance, mensongère. Je trouve que le film gagne autant qu’il perd à vouloir être le plus exhaustif possible. Certains partis pris, fascinants, demandent à être plus étirés, d’autres à plutôt être raccourcis. Il y a un problème d’équilibre, que l’on retrouve aussi dans la balance Nord/Sud. On ne comprend pas vraiment les déplacements. Ou alors le film aurait mérité d’être plus long, hypnotique, infini. Cependant, j’apprécie beaucoup qu’il ne triche pas. Si le but est par exemple de filmer une zone morte, désertique et qu’un militaire s’immisce dans le plan pour l’interdire, la scène en question nous est montrée, elle intègre le processus de fabrication.  Si Boutet filme un barrage et qu’il est approché par un nageur autochtone, le cinéaste nous montre cette discussion. Le film d’abord très peu bavard se laisse gagner par la parole. Celle d’un philosophe ici, d’une poétesse tibétaine là. Et continue de saisir malgré tout l’ampleur physique du projet, dans un défilé de rivières sèches, d’immenses ponts surplombant des lits de terre sableuse. Il y a quelque chose qui rapproche le film du Still life de Jia Zhang-Ke dans leur façon de convoquer l’Homme au sein d’une immensité dévastée.

Génération rebelle (Dazed and confused) – Richard Linklater – 1993

Génération rebelle (Dazed and confused) - Richard Linklater - 1993 dans Richard Linklater 6131_photo_scale_600xautoSchool’s out for summer.

   8.0   Avant l’été dernier je ne connaissais Linklater que de nom et encore.  Depuis que j’ai vu cette merveille qu’est Boyhood et que je le sais auteur de la trilogie Before qui me fait de l’œil depuis un moment, je veux tout voir. Autant commencer par le début. Génération rebelle, dont on préfèrera le titre original plus classe et rock’n roll Dazed and confused, suit pendant la dernière journée de l’année scolaire, dans un lycée du Texas, une vingtaine de personnages (dont le temps accordé est assez bien réparti, ce qui rare dans un film d’une heure et demie) entre le traditionnel bizutage des plus jeunes par leurs séniors à coup de batte de cricket dans le cul chez les mecs et barbouillage ketchup/mayo chez les meufs, avant la grande soirée de fin d’année attendue, entre flirts, beuverie, fumette et connerie en tout genre. Le récit se déroule en 1976. Et c’est plutôt étrange de le voir après Kids, d’autant que les deux films sont sorti à deux ans d’intervalle, car bien qu’on ne soit pas dans le même Etat, l’époque représentée crée un décalage faramineux, dans l’approche fiévreuse de la quête du plaisir instantané. Au-delà de son aspect désinvolte, le film capte à merveille un certain état de cet âge bâtard, insouciant, cruel. Un chambre d’ado, la voiture, la salle de billard, un coin de forêt, le terrain de base-ball sont autant de petits théâtres où toutes ces entités fusionnent, ces générations décalés se collisionnent. Il y a notamment ce personnage fantomatique joué par notre future True détective, qui campe un ancien du bahut, dorénavant discret petit employé, qui revient pour semble-t-il raviver un peu de ces glorieux souvenirs. Il est de ceux qui ne veulent pas grandir, fier d’être plus âgé mais accablé de ne plus appartenir à aucun groupe quand Mike (Adam Goldberg) pourrait être le représentant parfait de ceux qui voudrait que cet âge soit déjà derrière. Mais le film n’est jamais dans la psychologie, il la refuse entièrement, au contraire de Hugues qui y glissait imperceptiblement dans The breakfast club, via la séquence de confidences générales. Au moyen de quelques saynètes parfois brèves, parfois plus étirées (en cela je trouve cela très proche de Boyhood dans sa conception) le film saisit une forme de malaise adolescent, les relais de générations, la proximité entre frangins. Pourtant le film sait aussi être très drôle, traversé par de petits détails savoureux, une écriture inspirée. Cette physionomie insaisissable qui le caractérise et l’empêche d’être coincé dans une posture didactique, lui permet de saisir au mieux des instants, des instincts, des postures au présent, souvent inconséquentes. C’est une sorte de croisement parfait entre American graffiti et Superbad. Et puis là aussi, autre coïncidence troublante avec le film de Clark, c’est une petite fabrique de futures stars (Ben Affleck, Milla Jovovich, Parker Posey ainsi que les deux suscités). Et la bande-son envoie du bois.

Kids – Larry Clark – 1995

31.-kids-larry-clark-1995-1024x570Le fantôme de la liberté.

   10.0   Les jeunes sont pour Larry Clark plus qu’une inspiration, un véritable amour obsessionnel, peints dans une caresse folle des corps, dans leur énergie sans cesse renouvelée, un appétit de la destruction et une quête sans fin du plaisir instantané sans préoccupations pour les lendemains. Que le récit se déroule sur une seule journée en dit long. Mais la beauté paradoxale de Kids, premier essai de l’auteur, alors seulement photographe, est de justement ne faire que penser leurs lendemains, entre ces collisions de générations de gosses, aussi brèves soient-elles parfois, ainsi que dans la propagation invisible du sida. Avions-nous vu auparavant les groupes filmés comme ça, aussi crûment, frontalement, avec une telle violence et empathie mêlées ?

     Une journée, une seule, sans autre repère temporel que la lumière naturelle et cette chaleur extrême pour nous accompagner, entre les appartements, les rues new-yorkaises, un skate parc, une piscine, un night club puis de nouveau un appartement, orgiaque, exterminateur. Lieux traversés comme le vent, sans cérémonie, sans apitoiement, sans méthode, dans sa représentation la plus instinctive. Défilé de corps à n’en plus finir, trempés par la canicule, avachis, mouvants, heurtés, contemplés. Corps qui ne sont plus sujet à gêne, partagés entre tous les possibles, littéralement souillés par l’annihilation cérébrale. Drogue, alcool, violence (une scène de lynchage absolument immonde) et baise sont les uniques credo valables.

     Et au milieu de cette vacuité convoitée, de ces vies qui ne sont plus que représentation de mascarades, se noue quelques chose de terrible, un drame en sourdine via Jennie (Premier rôle de Chloë Sevigny) dans sa quête pour retrouver le garçon qui lui a très certainement refilé le virus puisqu’il est le seul auquel elle s’est offert. Un kid comme un autre, dont le gros kif quotidien est de déflorer les minettes, sans se faire chier à enfiler une capote. Le film s’était par ailleurs ouvert sur une séquence particulièrement crue qui donnait le ton : une baise avec une jeunette que l’on ne reverra jamais. Quant à Jennie, qui au départ faisait un test pour accompagner sa meilleure amie (Premier rôle de Rosario Dawson) elle se retrouve à errer en ville, entre les taxis, dans une quête vaine, déjà délaissée et bientôt endolorie par une prise d’ecstasy qui l’emmènera jusqu’au bout de son processus de relais destructeur.

     Larry Clark, cinquante ans au compteur, pond ce brûlot, qui n’est qu’affaire de flux, de mouvements, non pas débarrassé des attributs narratifs (le film est par ailleurs écrit par Harmony Korine, 19 ans, qui joue aussi dans le film) mais sans schéma préalablement conçu. Le film semble en effet manifester une trame classique pour mieux la distordre. Il semble voguer dans un onirisme latent, entre l’euphorie et la tétanie. Je crois n’avoir jamais retrouvé cette puissance et cet abandon autre part.

     C’était ma deuxième fois. Ma première avait été un choc, l’un de mes plus grands chocs de cinéma. Je continue donc de le voir comme un vrai manifeste d’une jeunesse insouciante, qui hérite et transforme à l’excès indomptable les revendications sex & drugs de ses aînés, au point de se ronger de l’intérieur dans sa propre solitude, encore masquée par l’idée de s’y noyer tous ensemble. Les dernières scènes du film sont terribles dans ce qu’elles offrent de fresque éclatée. Et les derniers mots « Jésus Christ, what happened ? » signés Casper, futur fantôme de la liberté, sont les plus tranchants et troublants que Clark pouvait nous offrir.

Magic Mike – Steven Soderbergh – 2012

803149-6e1e85a2-b87b-11e3-9942-d7dbb3111cd3Showboys.

   7.5   C’est absolument génial. A tel point que je me demande s’il ne constitue pas avec The Knick, à ce jour, la plus grande réussite de Steven Soderbergh, pour qui j’avais auparavant, je le conçois, que peu d’estime. Cette plongée dans les coulisses d’un club de strip-tease masculin, qui est par ailleurs tirée de la véritable histoire de Channing Tatum (d’où sa présence) vaut essentiellement pour son interprétation, c’est une évidence, mais pas que. L’auteur parvient en effet, au détour d’une mise en scène soignée, très sobre, très sensuelle à restituer la respiration de ce monde à la fois dans le fantasme de l’excès et la crainte de l’âge. C’est très bien équilibré, très beau. Le film, plongé généralement dans un néo réalisme de rapports entre collègues, de festivités outrancières, de relations familiales, de problèmes d’argent, est régulièrement entrecoupé de scènes de show, exaltées, prises dans leur caractère répétitif, leur mise à nu et ce petit côté burlesque qui donne au film sa singularité comique. Disons que McConaughey laisse parfois échappé un alright, alright, alright et que ça se fond miraculeusement dans l’ensemble, ça ne fait pas trop, sans doute parce qu’il joue le présentateur cela dit. Si l’on peut toutefois regretter une image un peu jaune dès que le film s’extirpe du club, il s’avère extrêmement efficace dans les intérieurs. La mise en espace et la gestion du hors champ, notamment, ce dehors zone de danger, ce d’autant plus lorsqu’un cyclone les contraint à rester cloîtré façon Ange exterminateur. Je pense que c’est un futur classique. A part ça, je suis en train de découvrir Tatum et je trouve que c’est un excellent acteur, fascinant de variation, moi qui ne voyait avant en lui (sans le voir donc) qu’un bovin sans relief. Sinon, est-il nécessaire de parler de Matthew ? J’ai l’impression d’en parler à chaque fois que je vois un film avec lui. Ça fait un peu groupie, non ? Juste dire que même avec un rôle de « second » ici il explose à peu près toute la concurrence, qu’il soit torse nu, en string ou arborant un marcel moulant jaune.

Captives (The captive) – Atom Egoyan – 2015

35.9Blanc comme neige.

   5.5   J’ai trouvé ça pas mal, j’aime beaucoup la mise en scène d’Egoyan, comme souvent. A la fois classique et hypnotique. La neige y fait beaucoup. Après, je trouve que ce n’est pas super bien raconté, enfin pas suffisamment pour être émouvant, c’est souvent confus et monotone.

Winnipeg mon amour (My Winnipeg) – Guy Maddin – 2009

s,725-532d76La légende du grand nord.

   4.0   De Maddin je n’avais jusqu’ici vu que Des trous dans la tête, l’une des pires séances ciné de ma vie. Bon, déjà, Maddin c’est mieux sur petit écran, on se sent moins manipulé par le lourd régime d’images, on peut en sortir et y revenir, on choisit la dynamique de son propre calvaire. Ensuite je trouve ce film là beaucoup plus intéressant (même s’il ne déroge pas à ce caractère épileptique que j’attendais) visant à ancrer son dispositif fantasmatique dans un lieu donné, une ville, qu’il triture à loisirs et arrive à cueillir quelques instants réussis, comme l’épisode du stade de hockey. Voilà, ce n’est pas vraiment pour moi mais j’entrevois un peu ce que le cinéma de Maddin a d’attractif et ça n’a ne m’a pas agacé ce qui n’est ma foi pas si mal.

Il est difficile d’être un dieu (Трудно быть богом) – Alexei Guerman – 2015

 Il est difficile d'être un dieu (Трудно быть богом) - Alexei Guerman - 2015 dans Alexei Guerman maxresdefaultOuh ! La gadoue, la gadoue !

   4.5   J’en suis sorti épuisé, j’ai beaucoup souffert, mais je crois que c’est l’effet escompté. J’étais parfois même à la limite de la gerbe, cet écœurement aussi est convoité, il me semble. Et puis ces trognes à n’en plus finir et ces inlassables regards caméra m’ont gavé. Voulu là encore, tu l’auras compris. On ne peut pas dire que ce soit le film le plus aimable du monde alors évidemment ça participe pleinement à construire son identité informe, hypnotique, répugnante et donc à l’ériger en ovni sans précédent, véritable manifeste de la crasse, tant on ne dénombre plus les images de merde, de pisse, de sang, de morve, de glaviot, de boue, de pluie, d’eau stagnante, bref de sécrétions, défections et fange statique en tout genre. N’empêche que cet hermétisme absolu dans l’approche de l’infâme humanité m’a tenu continuellement à une telle distance que je me forçais à sortir du film par mes propres moyens (fermer momentanément les yeux, observer mes voisins, penser à autre chose). On ne peut donc pas dire que j’ai aimé mais je vais m’en souvenir, c’est une expérience à vivre quoiqu’il en soit. Mieux vaut être en forme et disponible, je préviens. Dans Les valseuses, Depardieu dit à Dewaere, qui n’arrive plus à bander, que sa queue est probablement trop crade, qu’il faudrait un bulldozer pour en enlever toute la crasse. Oui, j’ai réussi à penser à cette scène durant le film de Guerman. Bref, j’avais l’impression de m’être roulé dans les marécages, pendant trois heures – Parce que ça dure trois heures, je préfère encore te prévenir. Première fois que je sors d’une salle de cinéma avec la sensation d’être aussi crade que le film.

Bonjour (Ohayo) – Yasujirō Ozu – 1959

9678La grève.

   6.5   C’est bien. Pas un Ozu qui ne me marquera outre mesure non plus mais c’est un beau film sur le quotidien de deux mondes assez distincts, l’enfance d’un côté, taquine, entêtée et pétomane ; les adultes de l’autre, solitaires et soupçonneux. On navigue d’un foyer à l’autre, d’une fenêtre de la rue à l’autre dans ce quartier pavillonnaire en banlieue Tokyoïte avec une limpidité attachante. Ozu tente le burlesque et le fait avec sensibilité, subtilité un peu à la manière d’un Tati. Tout est méticuleusement mis en scène, avec de vrais instants de grâce – La fin est magnifique – et un regard tendre mais réaliste sur les mutations de la société japonaise. Bref, je prends.

Le coup de sirocco – Alexandre Arcady – 1979

Roger-Hanin-et-Patrick-Bruel-dans-Le-coup-de-Sirocco_max1024x768 Arcady par Alexandre.    

   5.5   Un petit Arcady de temps en temps ça ne fait pas de mal, au mieux c’est rigolo quoi. Pourtant ce premier film me surprend. Alors oui on a déjà tous les tics de ses films suivants mais c’est plus honnête – c’est autobiographique déjà – donc le film est relativement attachant et par moments assez inspiré. Son meilleur haut la main à ce jour à mon humble avis.

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silencio


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