Publié 4 mai 2015
dans Carl Theodor Dreyer
La chute d’un tyran.
8.5 C’est magnifique. Que l’on puisse écrire un récit pareil en 1925 me choque, déjà. C’est surtout son portrait de couple qui est intéressant, travaillé, nuancé, la place qu’il offre dans le cadre à la femme, à l’homme, aux enfants, je suis sidéré que l’on ait fait ça avec autant de lucidité il y a 90 ans mais c’est peut-être moi et mes à priori, ou c’est parce que c’est danois. Disons que pour avoir vu Populaire la veille, dont le récit se déroule fin des années 50, j’ai vraiment l’impression que Dreyer était hors du temps, hors du présent. Enfin quoiqu’il en soit je trouve ça inouï de réalisme dans la représentation de la vie conjugale. Je suis d’autant plus bluffé que tout jusqu’ici de Dreyer m’avait relativement indifféré. Et qu’on le mette en scène de cette manière là sans jamais tomber dans le piège théâtral alors que le film se passe à 99% en intérieur relève du génie. Sinon la copie était splendide mais la bande son à chier, j’ai donc accompagné tout ça par le disque Centralia de Mountains et ça le faisait grave.
Publié 4 mai 2015
dans Regis Roinsard
6.0 Très chouette Rom’com à la française, bien écrit, soignée, classe, j’avais l’impression de retrouver les comédies américaines avec Doris Day et Rock Hudson. J’exagère un peu mais je suis assez satisfait et surpris, je dois l’admettre. J’aime beaucoup le décorum, notamment. Et les costumes. Et les mots. Non vraiment je trouve que c’est l’élégance même. Et puis je trouve ça vraiment bien fichu et construit, populo dans les règles de l’art. Et puis je n’aime pas trop Duris en général mais là et dans le dernier Ozon je le trouve très bien.
Publié 4 mai 2015
dans Thierry Ragobert
L’aventure intérieure.
3.5 C’est une sorte de croisement entre L’incroyable voyage (pour le peu de souvenir que j’en ai) moins les animaux qui se parlent et Chatran, moins les atrocités que l’on fait subir à l’animal. Amazonia est irréprochable là-dessus. Si affrontement avec un serpent ou un jaguar il y a, les plans sont minutieusement découpés et le montage triche avec élégance. C’est donc l’histoire d’un petit singe de cirque plongé seul dans la jungle parce que l’avion qui le transportait on ne sait où s’est crashé en pleine forêt amazonienne. Ce sera l’occasion pour lui de croiser des autochtones pas toujours super sympas. La forêt est saisie dans son éclectisme le plus total. Pour un enfant c’est parfait, éventail façon zoo. Entre ses toucans et ses fourmiliers, ses chenilles exagérément poilues et ses dauphins hystériques. Mon fils a craqué sur le tatou. Sans doute parce que c’était un tatou bourré ou très maladroit, qui titube sur une branche d’arbre avant de lamentablement se gaufrer dans la rivière. Oui, c’est vraiment un film pour gosses, qui réservent ses petites surprises, ses petites scènes qui font craquer. Mais qui ne sait pas vraiment choisir entre le film d’aventures et le documentaire animalier. Peu de péripéties tiennent vraiment en haleine, mon fils s’est assez vite lassé. Puis le film ne prend aucunement en compte la cruauté de la forêt, nous ne verrons aucun animal en bouffer un autre par exemple. Bref, c’est anecdotique, joli, mignon. Pour la famille, en somme.
Publié 4 mai 2015
dans Luigi Comencini
6.5 Superbe satire de la bourgeoisie d’après-guerre, mise en scène archi sobre, personnages curieusement pas trop hystériques pour de la comédie italienne. Le film n’est que jeux dangereux, collisions de jalousie en tout genre quant au reste il est pleinement assuré par les bombes que sont les trois actrices principales : Dorian Gray, Giorgia Moll & Sylva Koscina.
Publié 4 mai 2015
dans Morten Tyldum
3.0 Ce qui m’a fait tenir jusqu’au bout c’est son sujet, c’est tout. Car en terme de mise en scène… bah c’est bien simple ça n’a aucun intérêt. Tout est hyper classique, attendu, programmatique, c’est insupportable. J’ai aussi un problème avec Benedict Cumberbatch. J’ai vraiment l’impression de voir exactement le même personnage que celui qu’il campe dans Sherlock, ça m’a gonflé. Bref, je n’aime pas du tout.