Les exilés.
7.5 L’introduction, pourtant vertigineuse, m’a laissé songeur. Je continue de penser que c’est loin d’être ce que Mann a fait de plus intéressant, surtout au regard d’autres de ses films. L’ouverture de Miami Vice, c’était tout de même autre chose. Néanmoins, en procédé too much qu’il est cette plongée dans l’intérieur d’un ordinateur donne le ton. Passons là-dessus. Le cinéma de Mann retrouve de la gueule après le peu réjouissant Public enemies. Il retrouve sa dimension cristalline, son pouvoir d’abstraction, sa matière stylistique. Trois scènes d’action pure, seulement, mais les meilleures vues au cinéma depuis très longtemps. Des plans nocturnes ahurissants. Une fusion sublime entre l’approche primale et le romanesque. Qui mieux que Mann, en fait ? On pourra toujours dire qu’il prolonge ses propres codes, qu’il peaufine l’expérience numérique, qu’il ne se réinvente pas, qu’il refait son Miami Vice. Tant mieux, je dirais. Quel pied, bon sang ! Autant dans ses accalmies que dans ses enchainements dramatiques, Blackhat est une merveille. Et puis surtout, c’est un grand film romantique hollywoodien. Le plus grand depuis quand ? Miami Vice ? James Cameron ? C’est à la fois lumineux et désespéré, idyllique et chaotique. Et puis Tang Wei, miam…
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