Publié 19 mai 2015
dans Benoit Jacquot
Sauvée par les livres.
6.5 Jacquot était assistant sur les films de Duras. Dans les années 90, il s’installe à son tour derrière la caméra (avant le magnifique La fille seule) et s’essaie tout d’abord à quelques courts, notamment deux films sur la grande Marguerite Duras. Elle ne tourne plus depuis un moment. Elle écrit toujours. A son rythme, dit-elle. Ce sont les lieux qui prennent une importance capitale ici : cette immense maison, dans laquelle l’écrivain tire son inspiration, contre la solitude. Elle raconte cela face caméra, répond aux brèves questions que son ancien assistant lui pose, digresse et se disperse. Parfois, quelques plans de la maison s’immiscent au milieu du monologue, captant un couloir, un salon, un jardin, un bureau. Cette maison dans laquelle elle écrivit Le Viceconsul et Le ravissement de Lol V.Stein. Mais très vite Duras reprend sa place. De sujet qui ne fait guère sujet, parle comme elle écrit ses livres. Jacquot filme cela très bien, avec douceur, dans une lumière à son couchant, à la bonne distance, ce personnage fuyant, à son crépuscule, dont chaque mot est une pensée supplémentaire, une part d’elle-même, une ouverture, un océan de souvenirs, de réflexion. C’est passionnant.
Publié 19 mai 2015
dans Hendrik Handloegten
4.0 C’était bizarre de voir ça dans la foulée de Camille redouble tant le sujet est quasi similaire mais sur un mode entièrement dépressif. Je suis très déçu par la mise en scène en revanche, tout croule sous une musique lourdingue c’est dommage. Quelques beaux moments tout de même. Je le regardais surtout pour mes teutons chéris : Nina Hoss et Lars Eidinger, évidemment.
Publié 19 mai 2015
dans Diane Kurys
6.5 Aparté estival avec divorce douloureux en filigrane, le tout vu du point de vue des enfants. Récit archi autobiographique. Certaines séquences sont très réussies et émouvantes. Le meilleur film de Diane Kurys que j’ai pu voir, avec Diabolo menthe. Les seuls qui soient regardables, en fait.
Publié 19 mai 2015
dans Nicolas Boukhrief
4.0 C’est très dispensable. On est bien loin des deux autres films de Boukhrief, les chouettes Le convoyeur et Gardiens de l’ordre où la mise en scène était moins sur d’elle. Là, tout est carré, plan plan, trop écrit pour que l’énergie transpire à l’écran. C’est pas mal hein, pas honteux mais c’est un film de plus sur l’amnésie, les défaillances de la mémoire. Fait sans originalité. C’est un peu le Mémento du pauvre quoi. Et puis je trouve dommage qu’il n’ait pas accentué l’angoisse et l’ambiance moite de cet immense terrain de jeu comme il le faisait si bien dans l’entrepôt du Convoyeur.