Archives pour mai 2015



Cortex – Nicolas Boukhrief – 2008

60   4.0   C’est très dispensable. On est bien loin des deux autres films de Boukhrief, les chouettes Le convoyeur et Gardiens de l’ordre où la mise en scène était moins sur d’elle. Là, tout est carré, plan plan, trop écrit pour que l’énergie transpire à l’écran. C’est pas mal hein, pas honteux mais c’est un film de plus sur l’amnésie, les défaillances de la mémoire. Fait sans originalité. C’est un peu le Mémento du pauvre quoi. Et puis je trouve dommage qu’il n’ait pas accentué l’angoisse et l’ambiance moite de cet immense terrain de jeu comme il le faisait si bien dans l’entrepôt du Convoyeur.

La fille de nulle part – Jean-Claude Brisseau – 2013

la-fille-de-nulle-part_46250_36567Présence.

   6.5   Je me rends compte que depuis ma découverte de Céline, je n’avais rien vu de Brisseau depuis ses films des années 80, rien vu depuis Noce Blanche. Il va falloir que je m’y mette sérieusement ! La fille de nulle part, sa dernière cuvée, est un beau film, mélancolique et poétique, d’une intelligence rare. C’est passionnant à tout point de vue. Le côté cheap peut déranger mais Brisseau a tellement de choses à dire et à suggérer que ça disparaît, mieux ça permet au film de s’élever différemment, de ne ressembler à aucun autre. Et dire qu’il a enfin reçu une récompense, à 70 balais, pour son film le plus fauché. Un léopard d’or des mains de qui ? Apichatpong Weerasethakul ! Je trouve ça tellement émouvant. Le cinéaste thaïlandais ayant déclaré à Locarno : « tiens, il y a aussi des fantômes en France » Classe absolue.

Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland) – Tim Burton – 2010

02273730-photo-mia-wasikowska-dans-alice-au-pays-des-merveilles-de-tim-burton   2.0   Hum. C’est un peu nul, non ? En fait c’est dingue de voir un traitement d’Alice aussi conventionnel, aussi pataud, aussi hollywoodien. C’est à peine si ça se démarque d’Un monde de Narnia par exemple. Je n’ai jamais porté Burton dans mon cœur mais là c’est n’importe quoi, il n’y a même plus de monde, de patte à lui, je ne vois vraiment pas ce que certains ont pu lui trouver. Je vais donc aller lire l’analyse des Cahiers d’il y a quelques années qui si mes souvenirs sont bons, se paluchait grave dessus.

Urgences (ER) – Saison 3

36 (3)Random acts.

   9.0   Si Mark Green était clairement le personnage le plus intéressant de la première saison à mes yeux, la suivante rendait essentiellement grâce à Susan, qui passe par toutes les émotions inimaginables avant son départ (définitif ?) que cette saison 3 exploite à merveille. Ici je suis partagé. Entre Jeannie Boulet et Peter Benton. La première pour l’enfer qu’elle traverse de part sa maladie, ce qui permet du même coup de creuser ce personnage magnifique, le second pour sa transformation, machine huilée désormais enraillée ce qui le rend extrêmement touchant tandis qu’il était l’un des plus insupportables jusqu’ici. Bon, je m’enflamme un peu, tant Mark restera je pense mon personnage fétiche forever mais ça permet surtout de constater que Urgences plus qu’une série sur les urgences est entièrement dévouée aux personnages qu’elle a créé. Pas plus tard qu’hier soir j’ai d’ailleurs vu un épisode (l’un des seuls je pense, si ce n’est le seul) qui se déroule entièrement hors de l’hôpital (Fathers & sons, le 4.07). C’est dire si les personnages ont pris le dessus et tant mieux. Exemple : Carol et Doug dont je n’ai pas encore parlé (et qui sont au cœur du début de la saison 4) sont vraiment les potes qu’on aimerait avoir, l’amour impossible ultime. Et puis j’avoue avoir un faible pour Kerry Weaver, fascinante dans sa sécheresse et sa lucidité. Les moments entre elle et Jeannie font partie des hauts faits de la saison. Je pense que c’est la plus belle des trois premières saisons, d’ailleurs, c’est en tout cas celle qui me laissera les plus forts et nombreux souvenirs. Avec le suicide d’un interne (archi violente cette fin d’épisode), un double aveu amoureux bouleversant lors d’un adieu sur un quai de gare, l’accident de voiture (l’épisode est un chef d’œuvre), le braquage, l’agression subie par Mark et son enfermement dans la peur, l’erreur de Benton (transfiguration 1), le bébé de Benton (transfiguration 2) et bien entendu tout ce que vivent Jeannie et Al, le rapprochement que leur confère la maladie, c’est ce que j’ai vu de plus subtil et émouvant jusqu’ici. A la fin de la saison, après le 22e épisode, j’ai tout de suite enchainé avec le premier de la saison suivante car je connaissais sa renommée particulière, le fait qu’il ait été tourné et diffusé en direct. On est bien entendu plus dans la prouesse que dans l’émotion, n’empêche que c’est très fort.

Papillon – Franklin J. Schaffner – 1974

papillon-01   6.0   J’aime bien mais j’ai tout de même un problème avec ces films se déroulant dans un lieu unique hallucinant, quand ils ne filment pas ce lieu mais préfèrent leurs personnages, ici on ne voit que Dustin Hoffman et Steve McQueen (je n’ai pas choisi ce photogramme par hasard) alors que ce que je voulais voir dans chaque plan c’était le bagne de Cayenne. Alors c’est vrai qu’on le voit, ainsi que ses alentours, les marécages, l’île. Mais j’en attendais sans doute davantage. Tant pis pour moi mais c’est bien quand même. D’autant que le film dure 2h30 et qu’on ne les voit pas passer.

La part des anges (The angel’s share) – Ken Loach – 2012

la-part-des-anges-the-angel-s-share-27-06-2012-4-gComédie alcoolisée.

   5.5   Après les multiples déceptions Loachiennes (insipide Looking for Eric, raté It’s a free world) c’est le retour de Ken Loach, qui assume son penchant pour le feel good movie (toute la deuxième partie du film) quand le début semble davantage s’ancrer dans sa veine archi sociale façon Family Life ou Sweet sixteen. C’est un peu appuyé, comme souvent chez le bonhomme, mais je trouve que ça fonctionne plutôt bien. C’est un chouette film, avec de beaux personnages. Le gars du début, par exemple, sur la voie ferrée c’est une mine d’or à lui tout seul, il m’a fait rire le bougre. La scène Mona Lisa/ Einstein, le « J’ai les burnes en feu, part 2″ ou le cassage de bouteilles, c’est très drôle. En tout cas, perso, j’gouterais bien une gorgée de Malt Mill.

The hike – Rupert Bryan – 2013

hike   3.0   Quel dommage qu’il n’y ait pas un metteur en scène intéressant là-dessus ou au moins quelqu’un qui sache tenir une caméra, car c’est hyper malsain je ne m’attendais pas à ça. C’est un DtDVD comme il en sort des caisses par an, où cinq amies bimbos partent faire du camping sauvage en forêt et vont être bien accueilli. Un mix entre The descent et Eden lake, en gros. Pas de quoi fouetter un chat non plus mais c’est moins pire que ce à quoi je m’attendais, c’est même plutôt costaud dans son genre, encore une fois c’est dommage que la moitié du temps on ne comprenne absolument rien à ce qui se déroule dans le cadre.

Centurion – Neil Marshall – 2010

centurion-078   0.5   Neil Marshall c’est le gros mystère. Le mec c’était fifty/fifty jusqu’ici. Un chef d’œuvre (The descent) et une daube (Doomsday). Le capital daube vient de prendre un peu d’avance avec ce nanar de haute volée filtrée bleu turquoise, qui gicle rouge fluo dans chaque plan.

Céline et Julie vont en bateau – Jacques Rivette – 1974

35.8A la folie. 

   7.0   J’aurais adoré l’aimer davantage, pourtant, si la première heure est probablement ce que je préfère de tout le cinéma de Rivette, j’ai fini par être de moins en moins concerné, un peu abattu par le délire. En fait, dès la première entrée dans la maison je trouve le film trop rapide, redondant, préférant l’absurde au mystère. Du coup je ne peux m’empêcher d’être extrêmement déçu même si je trouve ça bien et que je suis fan absolu de Juliet Berto.

Berberian sound studio – Peter Strickland – 2013

BSS2   1.5   Ce film m’excitait beaucoup. J’ai déchanté au bout de trente secondes. A la place d’une relecture expérimentale du giallo j’ai assisté à du pompage sous-Lynchien et je n’ai absolument pas compris ce qui pouvait motiver un tel délire, encore que le délire je le trouve en sous-régime tant ça me semble hyper caricatural et programmatique. Je ne suis pas loin de trouver ça complètement nul.

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silencio


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