Publié 2 juin 2015
dans Fatih Akin
Engrenages.
6.0 Fatih Akin est un cinéaste archi surestimé. De l’autre côté – sa consécration – c’était pas mal mais on sentait tous les rouages, c’était un pur film de scénario, de festival en somme. Avec Im Juli, son deuxième long métrage, forcément plus approximatif, Akin me semble plus en phase avec son style, qu’il retrouve un peu dans Soul Kitchen, comédie gastronomique forcée, assez pénible. Un style qui s’épanouit mieux dans la légèreté voire la farce. La dernière scène improbable ici est un pur moment de grandiloquence délicieuse mais apaisée, tant le film n’est qu’une inoffensive comédie romantique qui voyage entre l’Allemagne et la Turquie. Deux pôles qui constituent le fil rouge du cinéma de Fatih Akin, allemand d’origine turque. Sa réussite c’est son mouvement. La générosité avec laquelle le film ne cesse de bouger, osant les rebondissements, les séquences impossibles, à la manière d’un De Broca ou d’un Rappeneau à son meilleur – Le sauvage. Akin est moins sérieux. C’est très drôle, très agréable. Un pur film d’ado en fausse révolte. Etendard du bon goût roots et sorte de chainon manquant entre Trainspotting et L’auberge espagnole. Films générationnels aurait-on dit jadis. Le genre de truc que j’aurais adoré sans mesure il y a quinze ans et auquel je reste malgré tout attaché aujourd’hui parce qu’il fait partie d’une certaine projection utopique de mon adolescence. Histoire d’amour qui se dédouble, d’identité malmené, de signes en tout genre, voguant entre Berlin, Budapest, La Roumanie (au moyen d’un album photos Akin n’ayant pas eu l’autorisation d’y tourner), d’un trou bulgare vers Le Bosphore à Istanbul en pleine éclipse solaire d’été 99. Road movie à la cool, solaire et tendre à l’image de l’actrice jouant Julie.
Frontière(s).
6.0 J’ai aimé, bien que je trouve cela mineur tout de même, pour moi ce sont (autant Mekong hotel que Ashes que Cactus river) les chantiers d’un autre film, quelque chose de plus grand qui sommeille encore, enfin je l’espère. Et dans le même temps j’aime beaucoup l’espace crée, l’évocation des frontières, l’utilisation de la musique, dans la mesure où ce qui fait à mon sens la richesse de ce cinéaste c’est ça, cette capacité à brasser grand dans le petit, avec des échappées incroyables – le ballai de jet ski dans la scène finale. Voilà, je ne sais pas trop comment me placer par rapport à lui pour le moment, sans doute aussi car je préfère le Joe qui expérimente l’image. Cette distinction qui fait le sel de ses longs-métrages me manque éperdument ici puisqu’elle fait deux films, ou trois. Quoiqu’il en soit, ce cinéaste n’est jamais là où on l’imagine.
Publié 2 juin 2015
dans Pierre Granier-Deferre
5.0 C’est du gentil polar avec quelques bonnes idées comme la transition en prison, après c’est trop petit Melville pour marquer vraiment et puis les acteurs en font des caisses, Aznavour en tête. Enfin les dialogues sont de Michel Audiard donc derrière ça cabotine forcément… je reconnais ne pas avoir non plus boudé mon (petit) plaisir.
Publié 2 juin 2015
dans Wim Wenders
2.9 On se touche pas mal chez Wenders. Là c’est une tendance Bergmano Antonionienne. Un moment donné faut arrêter. Ce n’est pas horrible mais le film ne débouche sur absolument rien.
Publié 2 juin 2015
dans Kelly Schwarze
0.5 Grosse daube et nanar ultime. Il n’y a pas une situation cohérente, pas un plan qui ne fait sens. Je n’étais pas d’humeur à me marrer mais franchement y a de quoi tant c’est absolument wtf de bout en bout.