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Archives pour 4 juillet, 2015

Haute tension – Alexandre Aja – 2003

32Double jeu.

   6.5   Difficile d’en parler sans en dévoiler son intrigue. Est-ce que ça gagne à la revision, déjà ? Je ne pense pas. Paradoxalement, tout est fait pour donner envie de le revoir. La grande idée c’est de tenter de faire exister le film sur deux niveaux : l’un purement scénaristique (vraisemblance, récit schizophrène, twist) et l’autre entièrement dévoué à la mise en scène. Si par moment ça coince, il est dingue de constater combien c’est un objet stimulant, culotté et creepy qui plus est dans le paysage du cinéma de genre français. Du seul point de vue du survival, le film fonctionne à merveille, avec sa mise en place classique mais bien fichue, efficace et le zéro temps mort insufflé dès le premier coup de tonnerre, bien sale, bien gras. Au point qu’Aja en fait dans ses meilleurs moments un film quasi muet. Entre la maison et la station essence, à vérifier, mais il doit bien y avoir vingt-cinq minutes sans parole. Dans l’intensité, Aja a vraiment quelque chose – On se souvient de cette éprouvante scène de caravane dans La colline a des yeux. Dans le même temps Haute tension souffre de son statut à double personnalité, qui se marie certes avec son récit, mais qui est aussi symptomatique de cette idée de vouloir donner dans le drama à tout prix. Shining et Massacre à la tronçonneuse auxquels Haute tension effectue de nombreux clins d’œil en étaient dépourvu, c’était leur force. Après, il faut reconnaître que malgré la tonne d’indice (c’est flagrant à la revoyure) dissimulés partout, on ne voit rien venir. Ce n’est certes pas aussi maitrisé et cartésien que dans un Sixième sens mais il y a un savoir-faire et une volonté de faire quelque chose que l’on apprécie différemment la première et la seconde fois. C’est intéressant. Néanmoins, étant – qui plus est aujourd’hui – nettement moins fasciné par les tours de force scénaristiques, je regrette de ne pas voir le film investir entièrement le terrain du survival, de bout en bout tant Aja a amplement les moyens de le faire. Autant ce qui a suivi dans la foulée (La colline a des yeux) était top, autant ce qu’il a pondu dernièrement (Mirrors, Piranha, Horns) n’est pas super prometteur. Tant pis.

La ville est tranquille – Robert Guédiguian – 2001

ville-est-tranquille-04-gMarseille, mon amour.   

   8.0   J’en suis sorti épave. C’est quasi aussi beau que Les neiges du Kilimandjaro. Je vois ça comme le film choral au sens noble et populaire du terme. Après ça, le genre aurait dû disparaître. C’est beau à en pleurer. Et Marseille n’a jamais été si bien filmée. J’en profite pour dire que la filmographie (le peu que j’en ai vu) de Guédiguian est passionnante, inégale mais d’un niveau de cohérence hallucinant. Par exemple je n’aime pas Marius et Jeannette mais fondu dans le reste de sa filmographie c’est un film intéressant et touchant. Et puis c’est une famille Guédiguian, c’est Marseille, régulièrement et sa patte habituelle. Très envie de tout voir. Après il restera ceux que j’adore et j’oublierais sans doute les moins bons mais j’aurais une vision globale de son oeuvre.

Incident au Loch Ness (Incident at Loch Ness) – Zak Penn – 2004

Incident_au_Loch_Ness     3.5   Grosse farce qui veut faire croire au spectateur que ce n’en est pas une. Le film tombe malheureusement dans le grand n’importe quoi, j’aime pourtant assez le début justement parce que je ne sais pas si je vois un vrai ou un faux docu. Une fois le pot aux roses dévoilé il n’y a plus aucun intérêt. Je pense qu’il y avait matière à faire plus hardcore mais beaucoup moins malhonnête.

Comment savoir (How do you know) – James L. Brooks – 2011

commentsavoir604b2-tt-width-604-height-455-crop-0-bgcolor-000000-nozoom_default-1-lazyload-0   5.0   Ça ne me laissera pas un souvenir impérissable, c’est le moins que l’on puisse dire, mais j’ai trouvé ça pas mal, surtout après l’heure car le début m’a ennuyé plus qu’autre chose. Mais Paul Rudd, définitivement, est génialissime. Après j’ai trouvé ça émouvant quand ça cherchait à l’être mais pas très drôle quand ça y tendait, tout le début en fin de compte. Mais la faiblesse de la mise en scène est rattrapée par les acteurs tous excellents, excepté Nicholsson qui cachetonne. Voilà, il y a des supers trucs dedans, épars, mais je suis déçu, d’autant plus que je l’ai déjà oublié.

Cheval de guerre (War horse) – Steven Spielberg – 2012

cheval-de-guerre-2012-20256-1893616754Au hasard, canasson.  

   6.5   Je pensais détester. En fait, je crois que c’est le meilleur film de Spielberg depuis La guerre des mondes. C’est simple, pour moi, c’est Au hasard Balthazar avec un cheval, en temps de guerre. Spielberg n’atteint jamais le radicalisme Bressonien mais le parti pris de ne s’intéresser qu’au destin du cheval au gré des rencontres au cours de sa vie est un choix hyper culotté à mon sens. Sans compter que les 2h20 passent à une vitesse folle. Il y a une scène qui rappelle le film Joyeux noël, purée c’était nul ça. Et Spielberg dit trois fois plus de choses en cinq minutes que l’autre étron en deux heures.


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